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3 questions pour comprendre : La mondialisation et la société de consommation

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26 novembre 2018

Par Miléna Frachebois, journaliste

Professeur : Alberto-Guillermo Flórez-Malagón, professeur d’histoire et de développement international et mondialisation

Pouvez-vous définir la mondialisation ainsi que la société de consommation ?  

La mondialisation est un phénomène qui se passe depuis que les sociétés sont entrées en contact. Nous pouvons nous référer à l’un des moments les plus importants de 1492, lorsque la modernité et la conception de la planète en tant que système fermé ont commencé à émerger après l’arrivée des Espagnols en Amérique. Il y a eu une phase plus récente de la mondialisation quand les interconnections se sont dramatiquement intensifiées, particulièrement à cause du progrès technologique et de l’émergence d’acteurs extra-territoriaux, transnationaux et même virtuels. Depuis cela, on peut se référer à la mondialisation en termes de circulation. La société de consommation est un concept réduit qui s’applique à la façon de vivre dans des sociétés capitalistes modernes. Ça se réfère à la vision déterministe qui indique que l’économie est le centre de la vie humaine et que le consumérisme correspond à une variable spécifique de la structuration du système capitaliste. 

Question 2 : En quoi ces deux concepts sont-ils liés ?

Le réductionnisme qui parle de la mondialisation seulement comme une mondialisation économique considère que les stratégies de production, fragmentées et partagées dans des conditions inégales par différentes sociétés dans le monde, articulent une plus grande offre de biens qui devraient être imposés comme des nécessités pour les consommateurs. Dans ce sens, la production et le flux de biens renforcent la pratique qui consiste à produire des individus en tant que consommateurs, avant même d’être citoyens ou humains.

Question 3 : Est-il possible de concilier la mondialisation et être un consommateur responsable ?

C’est possible, mais ce n’est pas courant dans le milieu actuel des politiques globales. L’obsession de produire un revenu plus important que les besoins humains produit un monde d’acheteurs qui ne sont pas capables de voir l’implication de leur consommation au-delà de leur propre plaisir. Ceci est renforcé avec l’excuse commune que les personnes à faible revenu n’accepteront pas de produits chers, un principe qui peut être questionné facilement. Des puissances mondiales comme les États-Unis ont alors commencé à pratiquer ce type de consommation, en commençant par leur président, et des auteurs comme M. Hardt et A. Negri ont indiqué que la seule option dans cette problématique est d’espérer que les petites communautés et les individus pourraient développer une nouvelle culture. Ceci requiert de comprendre que ce n’est pas un consensus économique isolé mais bien au contraire, une idéologie très politique qui se doit d’être contredite par des stratégies, si l’humain veut survivre dans les limites de ses besoins.

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