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SCFP 2626 | Les négociations avec l’U d’O ajournées

Web-Rotonde
3 février 2014

Cupe 2626

– Par Sinda Garziz –

Comme il a été convenu lors de l’assemblée générale spéciale (AGS) du Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626) le 23 janvier dernier, le Comité de négociation du Syndicat a rencontré lundi dernier les employeurs de l’Université pour leur soumettre leurs propositions et suggestions concernant les différents points discutés lors de l’AGS avec les étudiants employés membres. La Rotonde a suivi le déroulement des négociations.

Toutes les propositions rejetées

« La négociation a été contrariée par un manque d’action de la part de l’employeur, entre autres en ce qui concerne l’accessibilité de ses données financières », a affirmé le président syndical de la section 2626, Sean Kelly.

Cette déclaration concerne d’ailleurs le premier point discuté lors de l’AGS, soit la sécurité des revenus des employés. Le Syndicat a soumis une proposition d’une augmentation des salaires de 5 % avec une garantie du gel des frais de scolarité, une suggestion que l’Université a rejetée, proposant à son tour une augmentation de 1 % sur quatre années et s’abstenant de se prononcer sur la hausse des frais de scolarité. Elle a toutefois accepté de fournir au syndicat les détails sur le budget annuel leur étant réservé dans les prochains jours. Cette démarche permettra au Syndicat de riposter avec d’autres suggestions à la seconde séance de négociation, prévue le 13 février prochain.

Concernant l’assurance médicale et l’assurance voyage pour les assistants aux professeurs, l’Université a rejeté la proposition du Syndicat qui demandait un partage de la responsabilité du payement de l’assurance entre l’employeur et l’employé. Selon M. Kelly, ce rejet aura des retombées négatives sur toute la communauté universitaire car en refusant d’utiliser son pouvoir pour améliorer la qualité de la formation, l’Université choisit de limiter  les choix disponibles pour l’étudiant, ce qui affectera directement sa formation universitaire.

Le droit aux congés parentaux payés a également été évoqué. Les employés n’ont présentement pas le droit au congé parental, sous prétexte que leur salaire ne dépassant pas les 2800 dollars par période de huit mois n’offre pas les moyens financiers convenables aux besoins d’un parent qui décide d’enfanter. Le Syndicat a donc suggéré à l’Université de lui fournir le nombre des étudiants employés qui ont demandé des congés parentaux lors des années passées. En se basant sur ces informations, le Syndicat pourrait évaluer l’impact de ces congés sur les employeurs et comprendre pourquoi l’Université rejette leur proposition.

Une grève probable

Isabelle Hétu, la présidente du Comité exécutif du SCFP, explique que « l’Université considère nos membres comme des employés de seconde zone, et la séparation accrue qu’ils font entre le statut de l’étudiant et celui de l’employé ne permet pas d’avoir des discussions constructives orientées vers des consensus entre les deux partis  ». Mais il faut savoir que les négociations ne sont pas encore finies, compte tenu des résultats non satisfaisants. Cela n’empêche que cette fois, le Syndicat a quitté la table des négociations avec la promesse d’avoir plus d’informations qui vont lui permettre de se préparer en conséquence pour la prochaine séance de négociation et retravailler leurs propositions. La grève reste donc envisageable et même assez probable pour la présidente du Syndicat.

M. Patrick Charette, porte-parole de l’Université, s’est pour sa part contenté de mentionner que l’objectif de l’Université vise à conclure une nouvelle entente par le biais du processus de négociation, qui serait pour le meilleur intérêt de l’Université et de sa communauté.

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