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Une AG mouvementée mais sans quorum

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20 novembre 2017

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Par: Yasmine El Kamel – Journaliste 

L’Assemblée générale (AG) de la Fédération Étudiante de l’université d’Ottawa (FÉUO) a eu lieu le mardi 14 novembre à l’Auditorium des anciens du Centre universitaire de l’Université d’Ottawa. Chaque membre de l’exécutif en a profité pour effectuer certaines mises à jour auprès des étudiant.e.s. Néanmoins, malgré une affluence d’environ 150 étudiant.e.s, le quorum n’a pas été atteint. L’AG s’est tout de même poursuivie, sans offrir de débats ni de vote, mais en donnant l’occasion aux étudiant.e.s d’interagir avec les membres de l’exécutif lors d’une période de questions ouverte à la fin de l’assemblée.

L’engagement étudiant est toujours problématique

Dès le début de l’AG, Anne-Marie Roy, Chaire de l’AG et ancienne présidente de la FÉUO, a présenté la motion pour amender l’agenda. Cependant, sans de quorum, l’assemblée n’a pas le pouvoir de faire voter les motions. « On souhaitait accomplir le quorum », regrette le président de la Fédération, Hadi Wess, en affirmant que la Fédération « a fait de [son] mieux pour promouvoir l’événement ».

Selon Wess, la promotion de l’AG s’est faite via des courriels, un engagement « face à face » de l’exécutif avec les étudiant.e.s, durant les réunions mensuelles, sur le site web et avec la création d’un événement Facebook il y a un mois et demi. Le comité de promotion de l’assemblée s’est également réuni une ou deux fois, et l’exécutif a donné des mises à jour portant sur l’AG lors des réunions du CA.

Même sans avoir atteint le quorum, « on a fourni l’opportunité aux étudiants d’avoir approximativement une heure » pour poser leurs questions, et toutes les questions ont été adressées, affirme le président de la FÉUO. Quant aux motions qui ont été proposées à l’AG, elles seront discutées « lors de la prochaine réunion du CA » qui a eu lieu le mercredi 15 novembre.

Les AG sont obligatoires au fonctionnement de la FÉUO et Wess affirme que l’exécutif va continuer à les organiser, en espérant que l’affluence des étudiant.e.s augmente. Florence Lavergne, qui faisait partie du club Uottawa Students for Life, a assisté à l’AG pour la première fois. Elle a quand même été « surprise » du nombre de personnes qu’il y avait au début. « Évidemment, si on n’atteint pas le quorum, il n’y a rien qui se passe. Donc beaucoup sont partis », constate-t-elle.

Quelques motions avaient été proposées à l’AG

Quelques membres du Mouvement Étudiant Révolutionnaire (MER) étaient également présents. Ils ont notamment proposé deux motions, bien que la FÉUO ait initialement démenti les avoir reçues. Danik Dozet, membre du MER, affirme que le mouvement a dû insister pour faire valoir ces dernières auprès de la Fédération étudiante.

La première motion portait à la fois sur le contenu du cours et sur le fait que l’U d’O se situe sur un territoire autochtone non cédé. Cette motion appelait la FÉUO à œuvrer pour garantir une plus grande participation des étudiant.e.s dans l’élaboration des syllabus des cours offerts par l’U d’O, ainsi que l’introduction d’un cours obligatoire portant sur le thème de la colonisation.

La deuxième motion proposée par le MER portait sur le salaire de l’exécutif de la FÉUO. Elle stipulait « qu’il soit résolu que le salaire des membres de l’exécutif de la FÉUO soit fixé au taux horaire de 15$ par heure pour un total de 20h par semaine » et que « toutes futures hausses de salaire soient approuvées par l’Assemblée générale ». La deuxième résolution de cette motion a cependant été mise « hors d’ordre » lors de l’AG, et ce en raison de la section 3.13.4 de la constitution de la FEUO, selon laquelle « c’est le conseil d’administration qui aurait le pouvoir d’adopter une résolution concernant des futures hausses salariales », explique la Chaire de l’AG.

Une dernière heure mouvementée

La dernière période de l’AG a été mouvementée. Les questions adressées par les membres de la Fédération ont porté sur des sujets divers tels que la situation financière de la FÉUO, le budget accordé aux clubs, la question de référendum sur le centre multi-foi, l’affaire du Vet’s tour qui a été « enterrée », la communication de la FÉUO avec les étudiant.e.s ainsi que l’absence d’un v.p. social.

Le sujet ayant dominé durant toute l’AG a toutefois été celui de la désinscription du club Uottawa Students for life, l’ancien club pro-vie du campus. Nombreux ont été les étudiant.e.s qui ont fait part de leur insatisfaction face aux manières de procéder de la FÉUO. Cette dernière est notamment accusée d’avoir bafoué les droits des anciens membres du club pro-vie à la liberté d’expression.

La vice-présidente aux affaires de l’équité de la FÉUO, Leila Moumouni-Tchouassi, a cependant répété tout au long de l’AG que la Fédération ne veut pas faire taire qui que ce soit. Elle affirme être pour la liberté d’expression, mais pour elle cette dernière ne doit transgresser le droit du reste des étudiant.e.s de se sentir en sécurité sur le campus.

Pour Lavergne, « tout sujet peut toucher d’autres personnes ». Selon elle, l’avortement est « un sujet controversé comme un autre, donc dire que c’est une raison pour arrêter la discussion, je ne trouve pas que c’est une raison valide ». Moumouni-Tchouassi a répondu à ses détracteurs en affirmant que « les motions qu’[elle a] amenées ne sont pas basées sur [ses] propres sentiments ». « Être équitable veut dire parfois exclure certaines discussions », poursuit-elle en expliquant également que lorsqu’elle reçoit une motion, elle la présente lors du CA, « on en discute, et voilà ».

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