Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

L’APCM dynamise la culture franco-ontarienne

Culture
17 octobre 2016

Arts et culture

Par Nicolas Hubert

ENTREVUE AVEC THOMAS KRINER

L’Association des Professionnels de la Chanson et de la Musique (APCM) œuvre depuis 1990 à promouvoir, développer et diffuser les artistes francophones de l’Ontario et de l’Ouest canadien. La Rotonde a rencontré Thomas Kriner, le responsable des évènements artistiques de l’APCM, afin de revenir sur le mandat de l’association, ses différentes missions ainsi que son importance pour le milieu culturel franco-ontarien. 

La Rotonde : Thomas, pourrais-tu nous rappeler les différentes missions de l’APCM?

Thomas Kriner : L’APCM regroupe environ 180 membres répartis en Ontario et dans les provinces de l’Ouest canadien. En plus de travailler à la diffusion de produits culturels, à la promotion des artistes membres de l’association (auteurs, compositeurs, interprètes), à l’épanouissement de la chanson et de la musique francophones dans les provinces majoritairement anglophones, nous avons également un rôle pédagogique. Nous effectuons plusieurs missions de sensibilisation dans les écoles francophones de l’Ontario et auprès de la jeunesse franco-ontarienne. Par exemple, à travers notre projet du festival Quand ça nous chante, l’APCM veut inciter les jeunes du secondaire à jouer et à écouter de la musique en français.

LR : Quel est le rôle de l’APCM dans le milieu culturel franco-ontarien?

TR : L’APCM est extrêmement importante dans le milieu culturel franco-ontarien. Elle est la porte d’entrée à tous les musiciens francophones et francophiles de la province qui désirent faire de la musique un métier. C’est donc une association qui permet de générer des carrières professionnelles pour les artistes et qui développe une industrie musicale en Ontario. De nouveaux corps de métiers à destination des francophones apparaissent grâce à l’appui de l’APCM, à savoir des relationnistes de presse, des gérants d’artistes, des petites maisons de disques, des éditeurs. Bref presque tout le microcosme d’une industrie musicale. L’APCM peut également être indirectement considérée comme un vecteur dynamisant l’économie franco-ontarienne.

LR : Lors de notre dernière rencontre nous avions discuté d’une collaboration ponctuelle entre l’Université d’Ottawa et l’APCM, quelle est la nature de cette collaboration et pourrait-elle être plus que ponctuelle?

TR : À ce sujet tout est à développer ! On a eu l’occasion de travailler à certains moments avec l’Université d’Ottawa, notamment dans la sélection d’artistes pour un spectacle destiné à célébrer la journée des Franco-ontariens. Mais dans l’idéal, notre objectif serait de pouvoir travailler de concert avec l’Université d’Ottawa afin de sensibiliser les étudiants au travail des artistes membres de l’APCM.

LR : Tu accompagnes actuellement deux de vos artistes en France, quel accueil le public parisien a-t-il réservé aux artistes franco-ontariens? 

TR : Le public parisien nous a réservé un très bel accueil. Environ 80 personnes se sont déplacées à notre Vitrine au Bar à Bulles (Paris, 18e) qui mettait en scène Mehdi Cayenne et Le Groupe Swing. Le public était composé essentiellement de professionnels de l’industrie musicale française. Les commentaires furent valorisants tant sur la qualité de l’organisation que sur la qualité artistique présentée. Il y a évidemment, auprès des Français, toujours un travail d’éducation à faire pour leur faire comprendre qu’un francophone au Canada n’est pas forcément Québécois. Une fois ce pas franchi, les Français s’intéressent d’autant plus à ce territoire méconnu. L’APCM est d’ailleurs présente sur différents événements en France, tels que le MaMA à Paris, Les Bis de Nantes ou encore Le Midem à Cannes.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire