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Par Mathieu Tovar-Poitras – Journaliste

AUGMENTATION SALARIALE DE L’EXÉCUTIF

Le 5 mars dernier, après qu’une motion controversée ait été présentée et approuvée par le Conseil d’administration (CA) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), quatre administrateurs et administratrices ont annoncé qu’ils et elles quitteraient leurs fonctions. La Rotonde revient sur un épisode oublié de la saga de l’augmentation salariale de l’exécutif.

Une motion loin de faire consensus

La présentation de la motion visant à augmenter le salaire des six membres de l’exécutif a généré un vif débat, qui a finalement abouti à un vote où deux tiers des membres du CA ont approuvé la motion. Suite à cette décision, des membres du CA, dont Princejeet Singh Sandhu, représentant de la Faculté de génie, et Ellen Galupo, de la Faculté des sciences de la santé, ont décidé de quitter la table de la plus haute instance décisionnelle de la FÉUO.

« Ce vote m’a fait réaliser qu’une grande partie des membres du CA n’ont pas les meilleurs intérêts des étudiants à cœur », explique Sandhu. Il ajoute que pour lui, cette décision « ne fait tout simplement pas de sens » en raison de la situation financière actuelle de la Fédération étudiante.

Pour sa part, Galupo explique qu’IL lui paraissait « injuste de prendre l’argent des étudiants à de telles fins » compte tenu des autres besoins de la Fédération. « Une motion pour augmenter le salaire minimum a été refusée avant », rappelle-t-elle.

Outres Sandhu et Galupo, Milly Pang de l’École de gestion Telfer, et Caylie McKinlay de la Faculté des sciences sociales, ont quitté leur poste de représentant.e au Conseil d’administration pour des raisons similaires.

L’AG enterre la controverse

La situation a changé du tout au tout le 14 mars dernier, lorsque les étudiant.e.s se sont mobilisé.e.s en masse lors de l’Assemblé générale afin de renverser la motion 8.2.

En effet, dans un rare élan de contestation, le quorum a été atteint pour la toute première fois de l’histoire de l’AG. Pour Sandhu, cette mobilisation s’explique surtout par le mécontentement du corps étudiant face à l’entérinement de la motion 8.2 par le CA.

« Le CA n’étant pas une institution à laquelle je m’identifie encore, j’espère au moins qu’ils respecteront la volonté des gens qui ont voté [à l’AG] », souligne pour sa part Galupo.