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Candidat au BDG : Michel Antoun

Rédaction
9 février 2018

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Par Mathieu Tovar-Poitras-Rédacteur en chef 

Membre du Conseil d’administration de la FÉUO, Michel Antoun a décidé de se présenter pour l’un des sièges étudiants au Bureau des Gouverneurs de l’Université d’Ottawa. La Rotonde s’est entretenue avec lui afin de discuter de sa plateforme et ses projets.

La Rotonde : Pourrais-tu te présenter rapidement ?

Michel Antoun : Je m’appelle Michel Antoun et je suis étudiant en sciences biomédicales avec une mineure en mathématique. J’ai fait du bénévolat avec la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) puis je suis devenu employé au service de raccompagnement. J’ai ensuite commencé à m’intéresser plus à la politique et l’année dernière j’étais candidat pour un siège de la faculté des sciences pour une position sur le Conseil d’administration (CA), et j’ai été élu. Je suis aussi membre du CA de Bridging Borders – une organisation à but non lucratif que j’ai fondé avec des amis, donc j’ai beaucoup d’expérience avec les CA.

LR : Pourquoi vouloir te présenter au BDG ?

MA : Avec mon expérience sur le CA de la FÉUO, je constate que les étudiants ont des soucis et des problèmes à plusieurs niveaux. La Fédération gère plus le niveau social et elle travaille avec l’université. Si nous allons au BDG, c’est plus global. On peut même faire une analogie avec le capitaine d’un navire, c’est ce qui décide. Une personne ayant eu de l’expérience dans la FÉUO et sur le fonctionnement des CA donnera l’opportunité aux étudiants de voir leurs besoins être adressés.

LR : Pourrais-tu parler un peu de ton approche face aux frais de scolarité ?

MA : Les frais de scolarité ne sont pas sur ma plateforme et ce n’est pas parce que je ne pense pas que c’est un enjeu important. C’est parce que tout le monde aime mettre cet enjeu sur leur plateforme, sauf que ça fait maintenant douze fois qu’il y a eu une augmentation des frais et on s’enligne vers une treizième. Ça fait donc douze fois consécutives que ces personnes échouent à ces promesses. Pour pouvoir faire un changement il faut mettre des pressions sur le gouvernement. Je pense que les frais oui, sont importants et oui, je vais essayer de minimiser les augmentations, mais c’est un projet à long terme. Il y a des problèmes plus urgents à court terme dont nous avons un certain contrôle dessus. Ma plateforme est plus concrète, plus axée sur des choses que je peux faire et que je vais faire. Pas des promesses pleines de buzzwords.

LR : Tu avais mentionné la santé mentale, et parlant d’actions concrètes, que penses-tu faire à ce sujet ?

MA : Selon moi, la santé mentale est plus importante que la santé physique parce que une personne peut être dans une forme physique impeccable mais peut ne pas atteindre son plein potentiel parce qu’elle a des ennuis au niveau de sa santé mentale. Par contraste, une personne qui a certains problèmes physiques mais qui est entourée par des personnes et des ressources pouvant l’aider peut mieux performer. Je pense que la santé mentale est ce qui est le plus important et c’est pour ça que sur ma plateforme, c’est mon premier point.

LR : On a beaucoup parlé des conseillers et des solutions liées aux consultations, y a-t-il d’autres solutions selon toi ?

MA : C’est une solution. Il y a plusieurs autres options qui pourraient nous aider en tant qu’étudiants à alléger nos problèmes affectant notre santé mentale. Par exemple, j’aimerais augmenter la disponibilité des opportunités sur le navigateur de travail sur le campus. Les problèmes financiers pour la population étudiante sont des enjeux très importants et c’est une des choses ayant un des plus gros impact sur la santé mentale. Les étudiants ne devraient pas à avoir à vivre d’un chèque de paie à l’autre et à en subir des impacts sur leur santé. L’Université pourrait offrir plus de travail aux étudiants; on remplirait alors les ressources humaines de certains services et les étudiants gagneraient de l’expérience et un soulagement financier.

J’aime aussi jouer de la musique – au piano et au ukulélé – mais ce ne sont pas des ressources disponibles sur le campus. Ça ne s’arrête pas juste à la musique, il n’y a pas d’espace où une personne stressée ou une personne qui veut juste se détendre peut aller. Alors ce serait par exemple d’avoir une salle avec des équipements de loisir. Ce serait aussi une opportunité pour les étudiants de rencontrer d’autres personnes et de se faire des amis. Nous avons beaucoup d’espace sur le campus qu’on utilise pas mais avec lesquels on pourrait faire mille et une choses. Prenons le campus à Lees, c’est vide même si c’est proche.

Finalement, moi quand je suis venu à l’université et avec le stress que ça entraîne, j’ai pris du poids. Mais quelles sont les options alimentaires qu’on a? Il y le Pivik avec la table chaude mais sur le campus, il n’y a pas beaucoup d’options. Ce que je veux implémenter c’est de la nourriture pour le cerveau. Par contre ce serait génial d’avoir un endroit santé mais si c’est trop cher on oublie ça. C’est alors d’avoir plusieurs options saines et abordables pour des repas au quotidien. Il faut commencer à la base; une pyramide ne se tient pas debout si le bas n’est pas fort.

LR : Du point de vue académique, que proposes-tu aux étudiants ?

MA : Imagine être en train de choisir tes cours, tu en vois un qui t’intéresse, il est compatible avec les exigences de ton programme. Tu veux le prendre mais tu veux en savoir plus mais la description n’est que de deux lignes. Tu payes pour prendre des classes alors en tant qu’investisseur, tu as le droit d’avoir accès au plus d’informations possibles. Donc je veux qu’on fasse en sorte que les descriptions de cours – incluant des syllabus – soient accessibles au moment de s’inscrire. J’ai aussi l’intention de faire un système de rétroaction efficace où les étudiants pourront être récompensés pour fournir leurs commentaires et leur donner un bon accès aux résultats. Présentement, le système tel qu’il est limite les commentaires plus élaborés. Ces rétroactions t’aideront à comprendre ce qu’est le cours et tu seras moins nerveux en commençant tes cours.

Quand tu arrives en première année, il y a des centres de mentorat pour certains cours. En deuxième année, tu n’as plus rien! Je veux mettre en place des centres de mentorat spécifiques aux facultés et d’en accroître l’étendue pour y inclure les étudiants des années plus élevées. On peut soit donner des opportunités de bénévolat ou même des emplois étudiants en lien avec le navigateur.

L’une des choses les plus importantes pour moi en tant qu’étudiant bilingue, c’est d’avoir accès à toutes les classes dans les deux langues. Puis il y a un petit détail ici. Je me rappelle avoir eu un certain rire de désespoir quand je voulais prendre un cours obligatoire en français, mais c’était en même temps qu’un autre cours que je devais prendre pour aller en 3e année donc oui merci pour la classe en français mais ça ne concorde juste pas. Nous sommes une université bilingue dans une ville bilingue dans un pays bilingue donc c’est naturel d’avoir accès aux classes dans les deux langues sans compromettre son parcours.

LR : Tu as aussi une grande partie de ta plateforme réservée aux loisirs et activités parascolaires.

MA : Je fais partie du service de raccompagnement, je suis dans Bridging Borders, j’ai fait partie de plusieurs clubs quand j’ai commencé donc j’ai beaucoup d’expérience dans les activités parascolaires et je vois qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Il y a deux points importants. Le premier est plus axé sur l’université et serait d’avoir des salons de l’emploi et des conseillers de carrières spécifiques aux facultés. En tant qu’étudiant j’aimerais avoir un bureau où je pourrais aller parler avec plusieurs personnes et parler des options de carrières afin de me mettre sur le bon chemin. L’autre point est de rendre plus accessible le Centre Michaëlle-Jean pour l’engagement mondial et communautaire pour l’intégrer dans la vie académique des étudiants. Par exemple avoir des points alloués dans certains cours à la participation au Centre.

Puis la dernière idée mais n’ont la moindre est la création d’équipes intra-muraux et intra-universitaires de eSports. On peut me dire que c’est un buzzword mais ce n’est pas le cas; on a déjà des équipes ici à l’Université d’Ottawa dont une qui a gagné une compétition nationale avec un prix de 10 000 $. Ce n’est pas rien. Dans l’équipe de League of Legends, on a un joueur classé dans le top 200 d’Amérique du Nord. C’est excellent ! On voit maintenant les eSports sur des chaines comme ESPN et ils génèrent des millions de dollars en revenus. Alors pourquoi l’Université n’investirait pas dans ces étudiants ?

Je veux faire un changement de qualité où les étudiants peuvent venir me parler et on va travailler ensemble pour faire des choses. Par exemple, avec Bridging Borders, je suis allé voir l’Université et tout leur personnel était enthousiaste face au projet. Nous avons ainsi pu avoir une salle à Lees. Personne n’est là pour prendre ta main et t’emmener parler à l’Université pour avoir de l’appui. Ils veulent aider.

LR : As-tu un message pour les étudiant.e.s afin de les inciter à aller voter ?

MA : On peut décrire le vote comme n’étant pas juste un droit mais un devoir envers ta communauté, et il faut aller voter de manière informée. Lisez les plateformes, venez nous parler de comment nous pouvons vous aider. Choisissez la personne qui pourra vous donner des résultats dans un futur proche. Il faut commencer par des petites victoires pour ensuite construire quelque chose de grand.

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