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Opinions

Chronique philosophique: L’humainformatique

Web-Rotonde
5 Décembre 2016
Alexandre Henoud
Étudiant en traduction et en philosophie
Université d’Ottawa
Entendons-nous que l’informatique a pris une place dans la vie empirique des êtres humains. Nous, espèces sublunaires, sommes ralliées à cette technologie qui ne progressent que dans le sens accéléré des aiguilles d’une montre. Cette manipulation du temps nous plonge quotidiennement dans les médias, que ça soit bannières publicitaires ou bien partage des données personnelles. Que l’on veuille ou non, l’informatique est une gestion du temps en soi (même pour une personne morale) et d’une parfaite organisation archivable de tous documents confondus (revues philosophiques, contrat de mariage, acte de naissance, etc.).
Elle était utilisée sur un ordinateur, puis un ordinateur portable, une console de jeux vidéo, un téléphone intelligent, une tablette intelligente, une console de jeux vidéo portable… jusqu’à la télévision intelligente! C’est pour dire que l’informatique s’est installée dans notre poche de notre propre volonté. Un comble pour la liberté humaine qui se rattache à une chose nous menant à la connexion du monde. Cette connexion nous conduit à : créer des réseautages, former des réseaux sociaux (professionnels ou personnels), interagir sur les faits sociaux, organiser des évènements, lire les nouvelles du monde entier, et plein d’autres avantages s’y ajoutent pour l’épanouissement de l’humanité grâce à Internet. Du coup, l’informatique, modifie-t-elle les rapports humains?
Il se peut que la liberté individuelle soit en libre-service sur le monde virréel (combinaison de virtuel et réel) de l’informatique. Tout le monde suit les mêmes règles en cochant une case de consentement, en fonction du site internet où l’on se trouve, pour accéder à : une plateforme conversationnelle, où le clavardage est au rendez-vous; la découverte de l’autre, mais aussi de soi; des jeux du hasard pour illustrer une pierre deux coups; une bibliothèque numérique avec des pages à n’en plus finir; et plus si affinités. Un éventail de services ouvert au monde certes, mais à quel prix? La liberté d’expression tend à prendre une envergure tellement subjective, notamment sur les réseaux sociaux, que la prise de parole est aussi sanglante qu’une mise à mort.
L’informatique est une dépendance humanitaire pour la survie de la mémoire et de l’archive. L’être humain est capable de créer un réseautage sans appui informatique, mais le fait est que le réseau social s’étend plus rapidement et concerne la planète entière par l’effet papillon de l’occidentalisation. L’idéal a tout de même un talon d’Achille : si l’informatique est à la portée de tous (pays développés, pays émergents et pays en voie de développement), alors la liberté humaine est capable de tout comme embaucher, manipuler, entourlouper, endoctriner… La liberté n’a pas de degré, de ce fait elle est infini. Le changement des rapports humains, pour la plupart des cas, prend une tournure d’intérêt social. Or prendre avantage sur une technologie, n’est-ce pas un contrôle de notre pouvoir discursif sur la transmission d’un message aux plateformes de discussions. L’apparence est un effet de contagion dans ce domaine : le plus populaire on devient, le mieux on se porte, d’où le buzz.

L’informatique a activé les consciences sociales se relayant de foyer en foyer, de bureau à bureau, d’école à école. Cette technologie, qui permet de se brancher en tout temps et en tout lieu, est un alter ego ou bien un semblable. C’est un compagnon de route qui suit la trace des pas au doigt et à l’œil, accompagne chaque évènement pour être partagé aux quatre coins du monde, réveille la communauté internationale, informe sur les actualités du moment et du passé…

En fait, cette informatique est un ralliement de l’être humain de son passé vers son présent. Il ne prend plus trop de recul à ces informations reçus tous les jours, car la vitesse lumière médiatique l’éloigne de la réalité et le distance du vrai rapport humain.

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