Inscrire un terme

Retour
Sports et bien-être

Club de nage synchronisée : L’art de faire de grandes choses avec peu

Dawson Couture
27 mars 2017

Sports

Par Philippe Marceau-Loranger – Chef de pupitre sports

Dimanche dernier, l’équipe de nage synchronisée de l’Université d’Ottawa venait conclure sa saison à l’occasion d’un spectacle de fin d’année, au bassin du pavillon Montpetit. Il s’agissait de la dernière occasion de contempler la chorégraphie qui leur a mérité la plus haute marche du podium des universités canadiennes.

Saison couronnée de succès

Après avoir remporté le trophée John Drake, remis à la meilleure performance en équipe aux championnats nationaux l’an dernier à la surprise générale, la formation entamait la saison 2016-2017 en composant avec la pression de devoir défendre son titre. Les nageuses des Gee-Gees ont d’ailleurs répondu à l’appel avec brio, alors qu’elles ont une fois de plus remporté le prestigieux trophée aux championnats nationaux, présentés en janvier à l’Université McGill. La formation ottavienne a été menée par la recrue Carlie Cholette, qui a par ailleurs réussi un triplé en décrochant l’or en solo, ainsi qu’en dyade avec sa partenaire Marie Albert.

P15_NageSynchro1

Composer avec les moyens du bord

Malgré leurs retentissants succès, les nageuses des Gee-Gees doivent continuer à gratter les fonds de tiroirs pour pouvoir représenter l’Université aux diverses compétitions auxquelles elles prennent part. De plus, les nageuses ont une liberté quasi totale notamment sur le plan artistique, ne pouvant compter sur les services d’un entraineur à chacune de leurs pratiques. En dépit d’un horaire hebdomadaire de trois pratiques, truffé d’un taux d’absentéisme élevé, horaires de cours obligent, c’est le dévouement des athlètes qui leur permet de réaliser de petits miracles, selon Catherine Pouliot, nageuse de troisième année : « Même si le temps d’entrainement n’est pas si important, je dirais que la synchro a quand même une grande place dans nos vies. On passe pas mal de temps à la maison à écouter notre musique, à réviser notre routine et à regarder des vidéos pour s’assurer d’être critiques envers nous-mêmes. »

Le statut interuniversitaire, la solution?

Pour Cholette, il est grand temps que l’Université leur prête mainforte, afin qu’elles puissent continuer à jouer leur rôle d’ambassadrices sur la scène universitaire canadienne : « Les filles se sont battues au courant des dernières années pour acquérir le statut interuniversitaire, mais elles se sont fait répondre qu’elles devaient gagner plus souvent. Mais là, ça fait deux années en ligne qu’on remporte le trophée John Drake. C’est vraiment difficile, et c’est dommage, car il y a de bonnes athlètes, mais il nous manque un entraineur et des heures de pratique. Si l’on pouvait acquérir le statut interuniversitaire comme c’est le cas pour McGill ou Queen’s, ça ferait toute la différence. »

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire