Inscrire un terme

Retour
Actualités

Communication hors-service pour fonds discret

Actualités
20 novembre 2017

Actualités

Par : Nicolas Hubert – Chef du pupitre actualités

 

Dans son Septième rapport annuel, portant sur la période allant du 1er juin 2016 au 31 mai 2017 et publié au début du mois de novembre, le Bureau de l’ombudsman de l’Université d’Ottawa (U d’O) a mis en exergue certains déficits de communication et d’organisation de la part de la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO). Le rapport est notamment revenu sur la distribution chaotique de la carte U-Pass en 2016, avant de procéder à plusieurs recommandations quant à l’utilisation du Fonds d’accessibilité offert au travers du Centre pour les étudiant.e.s ayant une incapacité.  

« La qualité du service à la clientèle peut engendrer une injustice »

Si la tempête de la U-Pass, millésime automne 2016 semble loin, les difficultés de communication relevées à cette période demeurent d’actualité. Alors que l’Ombudsman de l’U d’O, Lucie Allaire, fait savoir que la majorité des plaintes à ce sujet ne sont pas spécifiques à la gestion de la U-Pass, mais concerne la FÉUO dans son ensemble, elle explique que les retours des étudiant.e.s font notamment état de « réponses incomplètes », que « les boites vocales sont pleines » et de leur difficulté « à joindre les personnes responsables pour obtenir une réponse ou régler un problème ».

La situation vous semble familière ? La FÉUO assure pourtant redoubler d’efforts pour améliorer sa communication avec ses membres. Malheureusement, au moment de rédiger l’article, après plusieurs échanges avec la vice-présidente aux communications, Kathryn LeBlanc, et le vice-président aux finances, Rizki Rachiq, nous n’avons obtenu aucune réponse à ce sujet.

Selon Allaire, le Bureau de l’ombudsman a fait part de ses observations à la Fédération, car « la qualité du service à la clientèle peut engendrer une injustice ». Il y a eu suffisamment de plaintes pour que le Bureau décèle que ce n’est pas un cas isolé, explique-t-elle, tout en précisant que parfois même le Bureau de l’ombudsman a « de la misère à joindre les facultés ou les services de la Fédération ». Allaire souligne cependant que la FÉUO a affirmé prendre note de ces observations.

« C’est certain que l’on ne dépensera pas un budget si l’on n’informe pas »

Plus alarmant, le Bureau de l’ombudsman a cette fois fait plusieurs recommandations à la FÉUO suite à la réception de plusieurs plaintes portant sur l’accès au Fonds d’accessibilité offert par la FÉUO. La nature des plaintes est relative non seulement à l’accès à l’information sur l’existence du fonds et les démarches nécessaires au dépôt d’une demande, mais également à l’obtention du fonds. Allaire souligne qu’il y a également été question de « promesses faites qui n’étaient pas tenues ».

Si le rapport du Bureau de l’ombudsman a pointé l’absence totale d’information disponible à ce sujet sur le site du Centre pour les étudiant.e.s ayant une incapacité, la FÉUO a affirmé, en date du 2 août 2017, qu’elle allait remédier à cette situation. Cependant, alors que s’approche à grands pas la session d’hiver 2018, aucun changement n’a encore été effectué à cet effet sur le site internet du centre.

Comme le souligne Allaire, cette situation est particulièrement problématique « lorsque l’on regarde l’utilisation du fonds ». « Il y a des milliers d’étudiants qui ont des handicaps sur le campus », précise-t-elle, en rappelant que son financement d’environ 115 000 $ par an provient de cotisations étudiantes spécifiques à l’alimentation du fonds et établies par référendum. « C’est certain que l’on ne dépensera pas un budget si l’on n’informe pas les gens qu’il y a un fonds », conclut-elle.

Les surplus du fonds reversés au budget général de la FÉUO

La FÉUO a néanmoins précisé au sein du rapport que pour la période 2016-2017, « le budget du fonds d’accessibilité avec l’octroi de fonds totalisant $15,000 basé sur les demandes antérieures et surtout basé sur la précarité financière de la FÉUO » et que, conformément à la constitution de la Fédération, les surplus du fonds étaient reversés au budget général de la FÉUO.

Si au sein de ce même rapport, la FÉUO affirme ne pas délibérer sur ces demandes de subvention en considérant les pertes des autres budgets, il est possible de s’interroger sur l’écart entre le financement du fonds annoncé par la FÉUO et celui calculé par le Bureau de l’Ombudsman en fonction des cotisations étudiantes prévues à cet effet. Nous pouvons également nous questionner quant au manque d’efforts manifeste de la part de la FÉUO pour afficher l’information relative à ce fonds sur les sites internet de la Fédération et de ses services.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire