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Conférence : Personne ne lit La Rotonde de toute façon

Secrétaire de rédaction
27 mars 2017

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Par La Fée UO

Le 25 mars dernier avait lieu une conférence quelconque qu’on a décidé de couvrir parce que, comme on essaie de ne pas interrompre le léchage de cul du The Fulcrumb et que le quotidien de l’Université d’Ottawa, c’est 75 % des nouvelles de marde, il faut bien parler de quelque chose quand on n’est pas occupé à écrire des articles de fond qui vont faire le tour des médias sociaux, toux Vet’s Tour toux, parce qu’ils sont vraiment d’intérêt public. La Rotonde (parce qu’il faut vous rappeler, avec ostentation, vigueur et rythme, que vous êtes encore en train de lire La Rotonde et que, non, votre regard ne s’est pas égaré sur le dos d’une boite de céréales aux ingrédients listés avec une syntaxe incroyable) vous en fait le résumé.

Pour commencer, on va vous montrer qu’on a suivi un cours accéléré de journalisme et vous lister le qui, quoi, où, quand, comment et pourquoi de l’évènement (ou en oublier un, ou trois, parce que même si les consignes ne sont pas des suggestions, des fois il faut privilégier le style). La conférence « Personne ne lit La Rotonde de toute façon », mentionnée plus haut, était organisée par la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Elle a eu lieu à l’Université d’Ottawa, dans une salle jamais remplie, mais dans laquelle se trouvait tout de même « une dizaine d’étudiant.e.s de tous les horizons », pour ne pas dire qu’il n’y avait que les quatre mêmes que la semaine dernière, et où on servait des rafraichissements (des barres tendres encore emballées) et des boissons non alcoolisées (de l’eau dans des verres et des boites de jus pleines de nostalgie). Cette fois-ci, la conférence a été donnée en dairgo, langue que je viens d’inventer, pour que les anglophones du campus comprennent ce que ça fait à l’orgueil quand le ratio des conférences offertes par l’U d’O dans ta langue maternelle est de 1 pour 50.

Ensuite, on va citer quelqu’un qui était là, ou à qui on a envoyé un courriel par la suite, pour qu’il nous parle de son expérience. Ou on va juste demander à FC, c’est le seul de la FÉUO qui nous répond, les autres nous détestent trop pour se souvenir de ce que ça veut dire décorum (et tac, j’ajoute une expression latine, ou grecque, pour montrer que j’ai lu un livre, un jour, jadis, avant la guerre). « Ce type d’évènements », racontera FC (qui en fait nous répond peut-être seulement parce que c’est dans sa description de tâches), « se veut un exemple à suivre pour les autres fédérations étudiantes, qui doivent comprendre que la FÉUO c’est la meilleure [NDLR : #Non #Quoi?], et que nos salaires, on [ne] les mérite [pas]. » Subtilement, on va confirmer ou infirmer ce qui vient d’être dit dans nos propres mots, parce qu’on fait juste assez confiance à notre lectorat pour comprendre des phrases simples.

Si on se sent taquin, on va lancer des fleurs à notre propre intelligence en mentionnant un fait important, et souvent sous forme de one liner, dont on se souvient. Comme quoi la FÉUO, sous ses airs de fédération déchue bridée par des incompétent.e.s, porte encore le flambeau de l’Université d’Ottawa. C’est assez général pour que personne de l’équipe de rédaction ne l’enlève et ça ne veut pas dire grand-chose, mais mea culpa (2e expression latine de l’article, Horace, fais attention, je m’en viens pour ta couronne de laurier), il est tard et mea navis volitans anguillis plena est (oui oui, je vous le jure).

Les intertitres c’est pour les faibles

Après un intertitre impertinent, on va mettre une citation d’Isa, notre porteuse de nom composé préférée, qui va dire des banalités sur l’Université d’Ottawa. « L’Université d’Ottawa aime organiser des conférences », a expliqué Isa, chargée de communiquer avec le monde, avec enthousiasme. « Les conférences c’est excellent. Qu’est-ce qui est excellent? Les conférences! » De l’art communicationnel.

Puis, parce qu’on s’est trop éloigné du sujet de l’article, on va nommer un organisme rattaché à la conférence pour rediriger le tir. La Machine Organisatrice de Conférences (oui, avec des majuscules à toutes les premières lettres, parce qu’on n’est pas foutu de vérifier quoi que ce soit), organise souvent des conférences qui portent sur des sujets importants. Voilà, tout est dit.

En guise de conclusion, on n’en fera pas vraiment, parce que votre lecture de La Rotonde ne devrait jamais se conclure. Si l’envie nous prenait, par contre, et qu’on se sentait artistique, on irait avec une citation qui rentrait mal ailleurs, ou si on visait plutôt des amateurs de sports, on proposerait d’alléchantes dates à retenir. « Le prochain évènement va avoir lieu le 5 avril prochain à l’amphithéâtre de Lamoureux et opposera trois masculinistes à deux ours polaires déguisés en Gee-Gees. » Un débat* à ne pas manquer.

*Plus de détails la semaine prochaine entre les pages de La Rotonde (parce que si c’est important d’en parler et que c’est un tant soit peu problématique, vous ne lirez probablement pas ça dans un autre journal étudiant.)

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