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Sports et bien-être

La coupe Stanley rentre au bercail

Dawson Couture
20 mars 2017

Sports

Par Philippe Marceau-Loranger – Chef de pupitre Sports

HOCKEY

Le 16 mars dernier, dans le cadre des célébrations entourant le 150e de la Confédération, un vénérable invité de marque âgé de 125 ans effectuait son retour à Rideau Hall, la résidence du gouverneur général. Cet invité, vous l’aurez deviné, n’était nul autre que la coupe Stanley.

Pour l’occasion, des invités de marque étaient présents, dont le vice-commissaire de la Ligue nationale de hockey, Bill Daly, le légendaire descripteur de la CBC, Ron MacLean, ainsi que plusieurs joueurs faisant partie du prestigieux palmarès des cent meilleurs joueurs de l’histoire de la LNH, soit Bryan Trottier, Mike Bossy, Frank Mahovlich, Dave Keon, Bernard Parent, ainsi que Paul Coffey. L’activité visait à permettre aux jeunes et moins jeunes de la capitale nationale de prendre des photos en compagnie de la coupe, de rencontrer les joueurs mythiques, ainsi que de fouler la surface glacée de Rideau Hall, en cette relâche scolaire. « De voir les jeunes revêtir leurs chandails de hockey et poursuivre notre œuvre en se développant comme joueurs et joueuses de hockey, c’est très agréable », a commenté Bossy, l’ancien ailier des Islanders de New York, lauréat de quatre coupes Stanley dans les années 1980. « Pour certains, c’est leurs parents qui nous reconnaissent, mais ce qui est bien avec l’internet de nos jours, c’est qu’ils peuvent maintenant aller voir nos prouesses. »

Une leçon d’histoire

L’évènement était également une excellente occasion de se renseigner sur l’histoire du trophée, et sur le visionnaire qu’était Lord Stanley de Preston, sixième gouverneur général du Canada, en service de 1888 à 1893. C’est en assistant à son premier match de hockey dans le cadre du carnaval d’hiver de Montréal en 1889 que l’homme s’est épris du sport, qui en était alors à ses premiers balbutiements. Tellement, qu’il décida en 1892 d’acheter une coupe pour la somme de 10 guinées, représentant environ 50 dollars canadiens. Il offrit la coupe à la meilleure équipe de hockey amateur du Dominion, et ce furent les joueurs de la défunte équipe de la Montreal Amateur Athletic Association qui remportèrent la première coupe en 1893. Ce n’est que dans les années 1910 que des équipes professionnelles commencèrent à lutter pour le trophée, avant de devenir le symbole de la suprématie de la LNH en 1926.

Un emblème canadien

Si Lord Stanley a été intronisé au temple de la renommée du hockey en tant que bâtisseur en 1945, la coupe qu’il a offerte n’est plus celle qui est octroyée au terme des séries éliminatoires de la LNH. En effet, la version actuelle de la coupe reprend le calice de la coupe originelle, mais possède une longue base où sont gravés sur des anneaux les noms des vainqueurs. À ce jour, la LNH peut se targuer de remettre à ses vainqueurs le trophée le plus ancien de tous les sports professionnels en Amérique du Nord. « Gagner la coupe Stanley, c’est quelque chose de particulier, car elle a beaucoup d’histoire, et le trophée en soi est si beau. C’est vraiment spécial de savoir que mon nom y sera gravé à jamais », a décrit Bernard Parent, ancien gardien de but des Flyers de Philadelphie, et lauréat de deux coupes Stanley en 1974 et 1975. « Il faut aussi dire que, contrairement à une intronisation au temple de la renommée, les gagnants ne sont pas désignés par nomination, ça se joue sur la glace. »

Pour l’occasion, la Monnaie royale canadienne a également dévoilé une pièce de 25 cents de collection pour souligner le 125e anniversaire de la coupe. Plus de 12,5 millions de ces pièces seront d’ailleurs dispersées à travers le pays.

Pour Guy Laflamme, directeur général d’Ottawa 2017, le lien à tisser entre la coupe et Rideau Hall était d’autant plus intéressant à souligner que le gouverneur général actuel, l’honorable David Johnston, a été un excellent joueur de hockey à ses heures, ayant même remporté trois championnats au sein de la formation de l’Université Harvard : « Le gouverneur général patine régulièrement, et est un grand fan de hockey. Dès le départ, il était très enthousiaste à l’idée de s’associer et d’appuyer cet évènement-là, et de souligner une page importante de l’histoire de Rideau Hall. »

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