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Sports et bien-être

Cours de sirène : Quand la réalité rattrape la fiction

Dawson Couture
27 mars 2017

Sports

Par Philippe Marceau-Loranger – Chef de pupitre Sports

Vous avez toujours envié Ariel et le monde sous-marin de La Petite Sirène? Eh bien à deux pas du campus de l’U d’O, vous pourriez tenter l’expérience de nager à la manière de ces créatures mythiques. En cette semaine du poisson d’avril, La Rotonde lève le voile sur l’entreprise montréalaise Aquasirène.

Une croissance à vitesse grand V

C’est en 2014 que l’entrepreneure Marielle Chartier Hénault a eu l’éclair de génie en visionnant une vidéo du concept qui a été développé en Allemagne. Grande passionnée de natation, elle a aussitôt été charmée par l’idée qui, de pair avec sa fibre entrepreneuriale, a abouti l’année suivante en l’avènement d’Aquasirène.

Or, contrairement aux autres commerçants de monopalme disponibles sur le marché, il lui importait de développer une nouvelle discipline, formée de techniques et de chorégraphies créées de toutes pièces, notamment inspirées de la nage synchronisée. Ensuite, Chartier Hénault a su gagner en notoriété, grâce à ses apparitions télévisuelles, notamment aux émissions Dragons Den, Dans l’œil du dragon et Infoman. Puis de fil en aiguille, des écoles de sirènes ont mis pignon sur rue à Ottawa, Toronto, Kitchener, Phoenix et Chicago. D’ailleurs, les étudiant.e.s qui déambulaient au pavillon Montpetit l’année dernière auront peut-être pu apercevoir les sirènes en herbe peaufiner leur art, avant que la succursale ottavienne s’installe définitivement à la piscine du YMCA, rue Argyle.

Promouvoir l’activité physique

En créant cette nouvelle discipline, l’entrepreneure espère attirer non seulement les sportifs et les sportives, mais ceux et celles qui ne sont pas entiché.e.s des sports plus conventionnels : « Je suis juste contente si ça peut amener des filles qui n’aiment pas le sport à en faire, parce que là tu ne fais pas du sport, tu es une princesse. Mais faire la princesse, c’est plus dur qu’on pense, ce n’est pas juste se coucher sur la plage. Il faut travailler. »

Pour les curieux et curieuses qui osent tenter l’expérience une première fois, une classe de découverte d’une heure sera offerte moyennant la somme de 60 $. Lors de cette séance, les participant.e.s pourront apprendre à nager à l’aide de la monopalme en ondulant le corps, soulever des défis ludiques proposés en piscine et immortaliser le moment en prenant des photos. Ceux et celles qui auront la piqure pourront poursuivre l’expérience en s’abonnant pour une période de trois mois au cours de laquelle ils suivront une formation technique plus poussée, et développeront une chorégraphie. Pour Carol, une régulière des cours de sirène, l’activité présente beaucoup plus de défis qu’elle en a l’air : « C’est une activité très amusante, mais assez difficile, car cela sollicite les muscles abdominaux, ainsi que les jambes. Au début, c’était un peu épeurant d’avoir les jambes attachées ensemble, car on ne peut pas se déplacer dans l’eau comme on le ferait d’habitude, mais on s’habitue assez rapidement. »

La monopalme, un sport méconnu

Bien que l’activité attire principalement la gent féminine, les cours de sirènes sont également offerts aux hommes, les tritons, qui représentent environ 5 % de la clientèle : « On attire plein de gens qui font de la plongée sous-marine, car après tout, la monopalme, c’est un sport. Ce n’est pas nouveau, même si ce n’est pas très connu au Canada, ça l’est par contre en Europe, et le sport est pratiqué aux Jeux du Commonwealth. D’habitude, c’est plus populaire chez les gars, mais en rajoutant des couleurs vives à l’équipement, ça attire plus les filles. Ça diffère juste dans la façon de l’offrir. » Outre les cours offerts aux particuliers, l’entreprise offre également ses services pour des évènements corporatifs, des enterrements de vie de fille et garçon, ainsi que des anniversaires.

Dans la prochaine année, Chartier Hénault souhaite continuer de donner aux gens le gout de bouger, en ouvrant de cinq à dix nouvelles écoles en Amérique du Nord, notamment dans l’Ouest canadien. D’ici là, avec la prochaine sortie d’une nouvelle version du classique de La Petite Sirène en salles, les chances sont que nombreuses et nombreux seront celles et ceux qui voudront extérioriser la sirène qui sommeille en eux.

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