Inscrire un terme

Retour
Actualités

Un cours en ligne gratuit et bilingue pour faire avancer l’égalité

Actualités
7 novembre 2016

Actualités

Par Amélie Lauzon

Réforme du droit féministe 101

Le soir du mercredi 2 novembre, au pavillon Alex-Trebek, une soixantaine de personnes se sont déplacées afin d’assister au lancement du cours « Réforme du droit féministe 101 ». Le cours en ligne, bilingue et offert gratuitement, vise à la progression de la cause féministe par les biais juridique et politique. Retour sur une initiative se voulant bénévole et citoyenne.

C’est au terme d’un an de développement, et grâce au travail de plusieurs bénévoles œuvrant dans les domaines universitaire, juridique ou activiste, que le cours a finalement pu voir le jour. Avec ses 80 vidéos bilingues abordant des thèmes aussi variés que le lobbying, les relations avec les médias, l’écriture de demande d’accès à l’information, ou encore le débat, le projet est destiné aux étudiant.e.s en droit certes, mais également à la société civile.

En effet, l’objectif du cours, qui a notamment été élaboré par les professeures de common law de l’Université d’Ottawa Martha Jackman et Julie Shugarman, est de « donner certaines compétences concrètes et pratiques nécessaires pour faire avancer l’égalité […] des femmes au Canada, et ce, sur le plan législatif », selon le site Web de l’Association nationale Femmes et Droit (ANFD), où le cours est à présent disponible.

Si les étudiantes et activistes étaient nombreuses à s’être déplacées le 2 novembre dernier, il faut dire que de nombreuses personnalités du monde politique étaient également de la partie. Parmi elles se trouvaient l’avocate et activiste de renom Shirley Greenberg, la ministre fédérale de la Condition féminine Patty Hajdu et la sénatrice Kim Pate.

Lors d’une allocution, la ministre Hajdu a tenu à saluer le travail réalisé par l’ANFD et a fait part de son expérience en tant que femme sur la colline du Parlement. Elle a ainsi confié noter toutes les mésaventures sexistes qui se produisaient au Parlement et qui, selon elle, « ne sont pas faites avec l’intention de manquer de respect, mais sont le produit d’une culture qui minimise les contributions des femmes ».

Ida Mahmoudi, étudiante à l’Université d’Ottawa et présidente de l’Association des femmes et du droit de l’Université d’Ottawa, s’est dite grandement inspirée par le cours de Réforme du droit féministe. « Plusieurs personnes considèrent que lorsqu’on est à la Faculté de droit, c’est parce qu’on veut travailler dans une grande firme, mais il y a aussi plusieurs activistes, dont des féministes, qui sont là afin de rendre notre système légal plus inclusif », a-t-elle déclaré.

Son enthousiasme était manifestement partagé par le recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, pour qui il était important d’être présent à l’évènement, malgré un emploi du temps chargé. Celui-ci a confié : « J’étais président de la Commission des droits de la personne au Québec avant de venir ici, et j’ai pu mesurer les degrés hallucinants de discrimination systémique à l’égard des femmes. Pour moi, venir ici, […] c’est une façon de dire [que] c’est important sur mon campus. »

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire