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COVID-19 : comment ne pas stresser ?

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4 avril 2020

Crédit visuel : Collectif pour la santé mentale de l’Université d’Ottawa

Par Pascal Vachon – Journaliste

Alors que le début du mois d’avril s’annonçait déjà comme une période stressante pour les 40 000 étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O), voilà que le COVID-19 vient ajouter une nouvelle couche d’anxiété. Ne pas succomber à la pression peut s’annoncer ardu mais c’est amplement réalisable, selon une experte.

Durant une période où certain.e.s entament la fin de session, ont perdu un emploi et, ont un loyer à payer, l’anxiété peut atteindre son paroxysme.

« C’est important de garder en tête que c’est très normal de se sentir inquiet, stressé.e et anxieux », lance Nafissa Ismail, professeure et titulaire d’une chaire de recherche en psychologie à l’U d’O. 

Chasser le stress

La professeure de l’U d’O recommande de faire de l’activité physique et de bien manger, en plus de garder une bonne hygiène de sommeil.

Elle conseille aussi aux étudiant.e.s en fin de session de ne pas trop centrer leurs études ou leurs devoirs sur des objectifs. « Il faut se dire : je suis en train de gérer beaucoup de choses alors c’est correct de ne pas avoir fini ce chapitre-là comme j’avais prévu. Il faut être compréhensif envers soi-même. Ça va faire diminuer le stress », explique-t-elle.

« J’ai tout de suite su que ça aurait un impact sur la santé mentale, car on n’a pas le droit de sortir ou de parler avec des gens de façon proche donc c’était vraiment ça la raison du groupe : avoir une connexion sociale, mais en respectant les consignes de la distanciation sociale », partage Maxime Lê, étudiant aux études supérieures.

La santé mentale à risque

Maxime est membre du Collectif pour la santé mentale de l’U d’O, qu’il a co-créé dans le but d’aider les étudiant.e.s aux prises avec des problèmes de santé mentale à l’U d’O. Il a également fondé COVID-19 : Groupe de soutien en pandémieun groupe Facebook permettant aux personnes de se sentir moins seul.e.s durant cette période de quarantaine. La solitude fait en effet partie des problèmes qui peuvent s’accumuler, pour les individus plus vulnérables, suite aux événements exceptionnels de ces  dernières semaines.

« Ces personnes-là peuvent devenir encore plus anxieuses si elles sont déjà de nature anxieuse », souligne Ismaïl. « Il faut alors contrôler son stress avec les techniques qui ont déjà fonctionné auparavant et garder en tête que cette période en est une de distanciation physique, mais on ne doit pas s’isoler socialement », continue-t-elle. 

Le virus pandémique pourrait même s’avérer être un mal pour un bien dans le domaine de la santé mentale, lorsque la crise du COVID-19 sera terminée. « C’est certain qu’il y va avoir des gens qui vont avoir des symptômes post-traumatiques, de la dépression et de l’anxiété après avoir vécu de tels événements. […] Ça va améliorer l’ouverture [de0 la société envers la santé mentale, car les gens vont voir comment leur vie a été bouleversée », croit Lê.

Revenu, carrières

La période actuelle ne représente pas une source d’anxiété à court terme, mais sur une plus longue période. Certain.e.s étudiant.e.s ont, maintenant, à peine un emploi en poche, une fois sortie de l’école ou pour cet été.

La pandémie actuelle voit le parcours des étudiant.e.s et de récent.e.s diplômé.e.s être modifié de façon abrupte. « Il va falloir avoir une ouverture d’esprit, car toute notre économie va changer énormément. Il va falloir s’adapter à la situation temporaire de sorte que quand tout va être rentré à la normale, graduellement, on va pouvoir retourner à nos objectifs de carrière qu’on avait prévu », indique la professeure en psychologie.

Pour davantage de ressources, les services de santé mentale de l’U d’O sont actuellement offerts en ligne ou via téléphone. 

En voici quelques-unes :

Ligne de crise d’Ottawa 613-722-6914 ou 1-866-996-0991

CAMH – Centre de toxicomanie et de santé mentale

ACSM – Association canadienne pour la santé mentale

Ottawa Mental Health Crisis Line (24 h)613-722-6914

Ligne de crise 24/7 du Bureau des services à la jeunesse 613-260-2360

Tel-aide Outaouais (de 8 h à 24 h) 613-741-6433 / 819-775-3223

Jeunesse J’écoute (24 h) 1-800-668-6868

Tel-Jeune (24 h) 1-800-263-2266

Allo j’écoute (24 h) 1-866-925-5454

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