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Découvrir la francophonie internationale à l’U d’O

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16 septembre 2019

Photo de courtoisie 

Par: Maeve Burbridge – Cheffe de la section Actualités

L’Université d’Ottawa (Ud’O) est habitée d’un corps étudiant international, ce qui ne fait qu’enrichir et diversifier la communauté francophone de l’Université. La Rotonde s’est entretenue avec six étudiant.e.s internationaux dans le but de découvrir à quoi ressemble leur expérience à l’U d’O.

Entretient avec l’étudiant Adrien Heymans

La Rotonde: Présentez-vous.

Adrien Heymans: Je m’appelle Adrien Heymans, je viens de la Belgique et je commence ma deuxième année dans le programme Baccalauréat en sciences spécialisés bidisciplinairess en informatique et mathématiques. Je viens de la partie néerlandophone de la Belgique mais j’ai fait toutes mes études en français.

La Rotonde: Quelle a été votre expérience en tant qu’étudiant international francophone à l’Ud’O?

Adrien Heymans: Je trouve que les francophones à l’Université sont bien représenté.e.s notamment grâce au bilinguisme. Il y a beaucoup de francophones ici, parfois des Canadien.ne.s mais aussi des étudiant.e.s internationaux. En arrivant ici, j’ai été vraiment content de voir que l’Université nous permettait de recevoir nos documents officiels dans la langue de notre choix. Le bilinguisme est vraiment un point fort ici. J’ai été très bien accueilli en venant à Ottawa, j’ai directement rencontré des nouvelles personnes à la fois francophones et des anglophones. J’avais toujours entendu parlé d’une sorte de rivalité entre ces deux communautés au Canada, mais si cette lutte existe vraiment, je n’ai pas le sentiment qu’elle ait réussi à pénétrer les murs du campus!

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Adrien Heymans: « Dikkenek », probablement un de mes mots préférés en Belgique. Il signifie une personne qui a la grosse tête, qui fait le malin. Depuis que je suis arrivé au Canada, j’apprend des mots et des expressions belges à mes amis et c’est probablement une des seules qu’ils ont retenu et qu’ils utilisent!

Entretient avec l’étudiante Carla Lesueur

La Rotonde: Présentez-vous.

Carla Lesueur: Je m’appelle Carla Lesueur, je suis étudiante en deuxième année dans le Programme spécialisé en développement international et mondialisation. Je viens de la Suisse, mais j’ai aussi habité en France un petit temps.

La Rotonde: Quelle a été votre expérience en tant qu’étudiante international francophone?

Carla Lesueur: Je trouve que c’est une chance d’avoir une université complètement bilingue et qui nous permet de prendre des cours aussi bien en français qu’en anglais. En temps qu’internationale, bien que je sache parler l’anglais, c’était rassurant de savoir que sur le campus je pourrais parler en français aux employé.e.s si j’en ai besoin. J’entends plus de francophones internationaux que de Canadien.ne.s parler le français mais c’est peut-être juste une impression. J’ai une expérience vraiment positive de ma vie ici à Ottawa et à l’Université, la transition s’est fait super facilement. L’orientation internationale mise en place par l’Université m’a aussi énormément aidé à bien m’intégrer dans le campus et à vivre une super expérience à Ottawa, j’ai pu y rencontrer d’autres étudiant.e.s internationaux qui partagent la même expérience que moi et ça c’était vraiment bien. Tout est mis en place pour nous aider et faciliter notre transition au Canada. Les Canadien.ne.s sont vraiment super accueillants, je n’ai ressenti aucune tension. Au contraire, on se sent les bienvenu.e.s. 

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Carla Lesueur: « Il y a pas feu au lac! ». On dit ça, par exemple, quand quelqu’un va trop vite et n’est pas patient. Ça veut dire que c’est pas pressé, on a le temps. C’est une philosophie vraiment suisse, on est lent, on prend le temps.

Entretient avec l’étudiante Alexandra Fabre

La Rotonde: Présentez-vous.

Alexandra Fabre: Je m’appelle Alexandra Fabre. Je suis en marketing à l’école de gestion Telfer. C’est ma première année. Je viens de la France.

La Rotonde: Quelle place occupe le français dans votre pays d’origine?

Alexandra Fabre: Étant d’origine française, je peux assurer que les francophones sont bien représentés. Le français étant notre langue maternelle, nous sommes une très grande majorité à le parler. 

La Rotonde: Quelle a été votre expérience en tant qu’étudiante internationale francophone?

Alexandra Fabre: J’ai tout de suite été frappée par la grandeur de la capitale, venant d’une petite ville de la campagne française. L’Ud’O m’a également semblé démesurée, et je dois admettre que j’ai encore du mal à me repérer. De ma courte expérience à l’Université, beaucoup d’activités m’ont été proposées en français, dans le but de nous intégrer et de nous faire rencontrer des gens parlant la même langue que nous. Je me suis vraiment sentie intégrée dès le départ, et je n’ai pas ressenti de tension particulière en échangeant avec des Franco-Ontarien.ne.s.

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Alexandra Fabre: Il y a par exemple « ça caille », qui veut dire qu’il fait froid. On peut parler de quelqu’un de « beauf » pour quand la personne est inculte et ringarde. 

Entretient avec l’étudiante Gnaviksha Bhujun

La Rotonde: Présentez-vous.

Gnaviksha Bhujun: Je m’appelle Gnaviksha Bhujun, je suis une étudiante en deuxième année en Sciences politiques.  Je viens d’une petite île paradisiaque: l’Île Maurice [de la République de Maurice].

La Rotonde: Quelle place occupe le français dans votre pays d’origine?

Gnaviksha Bhujun: Dans mon pays, on est tous majoritairement bilingue. Le français est en effet la langue la plus parlée, malgré que la langue officielle soit l’anglais. On peut dire que les francophones sont très bien représenté.e.s, notamment avec la présence des lycées français et le fait que la langue française est obligatoirement instruite dans toutes les écoles.

La Rotonde: Quelle a été votre expérience en tant qu’étudiante internationale francophone?

Gnaviksha Bhujun: Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi l’U d’O pour poursuivre mon apprentissage académique, c’est parce qu’elle permet un cheminement bilingue. Mon expérience depuis mon arrivée en tant qu’étudiante internationale francophone est autant favorable et positive que je l’espérais, notamment avec la présence de nombreux [membres du] personnels qui parlent français ainsi que la traduction française de tout enseignant, tout message, ainsi que les discours lors des événements, pour nous faire sentir que le français est autant présent et important que l’anglais. Je peux en effet dire que j’étais quand même bien accueillie, surtout avec le fait de ne pas sentir une certaine tension entre les autres étudiants Franco-Ontarien.ne.s. On peut dire qu’on se sent comme chez nous.

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Gnaviksha Bhujun: Dans mon pays,il y a un mot particulier que tout le monde utilise, c’est le mot « mari » qui est le synonyme du mot « super ». Comme par exemple « c’est super bon », chez nous on dira « c’est mari bon ».

Entretien avec l’étudiante Caroline Piché-Daniele

La Rotonde: Présentez-vous.

Caroline Piché-Daniele: Salut! Je m’appelle Caroline Piché-Daniele et je suis en troisième année en génie chimique. Je viens de l’Argentine, mais j’ai aussi habité en France quelques années.

La Rotonde: Quelle place occupe le français dans votre pays d’origine?

Caroline Piché-Daniele: En Argentine, le français n’est pas très parlé. Il existe une très petite population de francophones en Argentine, mais la grande majorité parlent l’espagnol. Moi, je suis francophone puisque ma mère vient de la France et j’ai habité là pendant un temps.

La Rotonde: Quelle a été votre expérience en tant qu’étudiante internationale francophone?

Caroline Piché-Daniele: Je ne peux pas vous mentir: j’étais très nerveuse en arrivant au Canada. Je m’inquiétais que j’allais avoir de la difficulté à rencontrer des gens et à me faire des ami.e.s. J’avais peur de me sentir seule et de ne pas être acceptée. Au contraire, aussitôt que je suis arrivé à l’Université, j’ai rencontré pleins d’autres étudiant.e.s internationaux qui partageaient ces mêmes inquiétudes puis on est vite devenu.e.s très proches. Je peux dire que je me sens bien accueillie au Canada. Les gens sont gentils et amicaux et je n’ai ressenti aucune tension avec les Canadiens. Le fait que l’Ud’O soit un campus bilingue est réconfortant pour moi, parce que mon français est beaucoup mieux que mon anglais, donc c’est bien de savoir que si j’en ai besoin je peux toujours communiquer en français. Le fait qu’il y a beaucoup d’anglophones sur le campus est bien pour moi aussi, puisque j’essaye de m’améliorer dans cette langue.

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Caroline Piché-Daniele: En Argentine, on aime beaucoup le mot « basta »! C’est un genre d’exclamation qui veut dire « c’est assez ». Par exemple, quand quelqu’un est en train de mettre de la nourriture sur ton assiette, et elle en met trop, tu pourrais leur dire « basta »!

Entretient avec l’étudiante Annie Honodou

La Rotonde: Présentez-vous.

Annie Honodou: Bonjour, je m’appelle Annie Honodou et je viens du Bénin et de la France. J’entame ma quatrième année en économie et en business.

La Rotonde:Quelle place occupe le français dans votre pays d’origine?

Annie Honodou: En France, le français est très parlé, bien sûr. Au Bénin, ce n’est pas tout le monde qui parle le français, bien que celui-ci soit la langue officielle du pays. Ce sont les personnes éduquées qui parlent le français puisqu’on l’apprend à l’école et la plupart du temps il faut parler le français pour avoir un bon poste dans les entreprises et au gouvernement. À part le français, il y a plein de langues qui sont parlées au Bénin. Ces langues-là ont leurs origines au Bénin, alors que c’est la colonisation qui a apporté le français au Bénin.

La Rotonde: Quel a été votre expérience en tant qu’étudiante internationale francophone?

Annie Honodou: Il faut dire que je suis bien, ici, à Ottawa. Le bilinguisme à l’Ud’O est certainement un point fort de l’Université, puis j’ai pu rencontrer plein d’autres étudiant.e.s internationaux comme moi. Les Franco-Ontarien.ne.s et les autres Canadien.ne.s sont sympathiques, bien que l’accent est parfois difficile à comprendre quand ils parlent vite!

La Rotonde: Pouvez-vous nous parler d’un mot ou d’une expression qui vient de votre pays d’origine?

Annie Honodou: Un mot qu’on utilise parfois au Bénin mais pas ici, c’est un « sapeur ». On peut dire que quelqu’un est « sapeur » lorsqu’il s’habille de manière très recherchée.

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