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Arts et culture

Démystification de la danse en Ontario français

Culture
22 janvier 2018

Arts & Culture

Par: Adèle Demers, contributrice 

À la Salle académique de l’Université d’Ottawa, BoucharDanse, Ottawa Dance Directive (ODD) et CORPUS se sont réunis le 17 janvier dernier pour présenter leurs numéros bien anticipés. La Rotonde a fait l’heureuse rencontre de Sylvie Bouchard, la directrice artistique de la compagnie BoucharDanse basée à Toronto.

Ces producteurs, dotés d’artistes aux talents multiples, se préparaient en vue d’un premier show en direct de danse théâtrale dans le cadre du programme Contact Ontarois. Devant plusieurs diffuseurs en quête de spectacles musicaux, théâtraux et de danse, ils espèrent, cette année, enrichir les futures programmations culturelles de l’Ontario français.

En quête d’une solution

Selon Bouchard, une participation à Contact Ontarois est toujours venue avec certaines limites. Le format « intégral » des spectacles, c’est-à-dire une pleine réalisation d’une pièce artistique, est trop coûteux. Ses options de participation ont donc toujours été soit une intégrale, soit une vidéo. Avouant que les vidéos sont un bon moyen de reconnaissance, il n’y a rien qui se compare à une vraie prestation.

Leur troisième participation à cet événement est appuyée, pour la première fois, par le format des vitrines, à savoir une fenêtre de vingt minutes pour présenter son spectacle. Pour l’instant, « c’est la meilleure solution », dit-elle avec gratitude, car les vitrines sont abordables.

Les défis monétaires s’empilent aussi aux défis de vendre des spectacles qui rencontrent l’intérêt des publics. « Ça devient difficile pour la danse contemporaine de passer entre un chanteur et un humoriste », avance Martin Arseneau, directeur général de Réseau Ontario, l’organisme culturel qui chapeaute Contact Ontarois chaque année. Afin d’exposer en un coup la danse contemporaine, cet organisme a créé la « bulle de danse ». BoucharDanse essaie alors de relever ce défi en incorporant un acteur (Vincent Leblanc-Beaudoin) sur la scène pour lier l’histoire de leur chorégraphie et l’intérêt de la foule, qui visionnent plus rarement un spectacle de ce type.

Danser, c’est aussi s’exprimer en français

Il y a longtemps, Mme Bouchard n’arrivait pas à savoir si le fait d’être francophone jouait un rôle dans sa démarche artistique et sa façon de travailler. « On s’est toujours fait dire que la danse ne porte pas d’importance à la langue qu’on parle », explique-t-elle. Même si c’est un art qui ne nécessite pas de langue pour faire passer les émotions, aujourd’hui BoucharDanse veut se démarquer non seulement comme compagnie de danse couronnée de succès, mais une compagnie de danse francophone.

« Ma compagnie s’attache de plus en plus [à la francophonie], car on ouvre beaucoup de portes, et je veux continuer à faire ça parce que ça me fait du bien », dit-elle le sourire aux lèvres.

Histoire d’amour – un voyage à ne pas manquer

BoucharDanse réserve au public une pièce qui reflète l’amour d’un couple réincarné en six époques différentes de l’histoire. Ce duo implique Mme Bouchard et Brendon Wyatt, qui se rencontrent à travers les âges. Ces âmes sœurs interprètent six chorégraphies, fruits d’une créativité unique aux six personnes qui leur ont donné vie.

En tournée commençant le 22 mars 2018 à Kingston et plus tard à Hearst et à Ottawa, cette pièce créée en 2012 saura séduire toutes les générations, surtout que l’amour est inhérent à tous. Un voyage de danse et d’émotions, BoucharDanse ne cesse d’agrandir sa palette artistique depuis 2009.

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