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Opinions

Des urnes plus attrayantes au columbarium

Web-Rotonde
3 mars 2014

– Par Les FTX de Troubles –

Un peu en retard sur l’événement, nous désirons tout de même glisser un mot sur l’édition 2014 des élections de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). En effet, sans surprise, seulement 11,6 % de la population estudiantine de l’Université d’Ottawa s’est mobilisée. Ce n’est pas gros ça, comme pourcentage de participation. Pour imager ce taux de participation, pensez au fond de votre canette de Pepsi presqu’entièrement constitué de salive. On s’entend, ce ne sera pas la gorgée la plus goûteuse. Bref, nous ne pouvons pas nous empêcher de se demander si les personnes qui se sont mobilisées ont l’étoffe d’un électorat bien averti ou plutôt celle d’une dernière gorgée de canette.

Laissez-nous nous expliquer. Avec un taux de participation aussi bas, il semble exister deux raisons expliquant pourquoi un étudiant va voter. La première, la raison la plus souhaitable, est celle que l’étudiant qui se mobilise en est un qui est au courant de la politique universitaire et de ses enjeux et, en plus, a un désir de contribuer à l’amélioration de la vie universitaire. La deuxième raison, la plus probable, l’étudiant qui va voter pour un ami. Est-ce que les élections doivent se limiter à un vote de popularité comme cela en est le cas, exemple, lors des élections des membres du Conseil d’administration de l’Association des étudiants et étudiantes en droit civil de l’Outaouais. En effet, l’information au sujet des programmes et idées proposés par les candidats aux élections de la FÉUO viennent difficilement aux oreilles de tous. Même les enjeux défendus par la FÉUO sont flous. Ça sert à rien de tuer des forêts à chaque année, la plupart des étudiants, incluant nous, s’en calissent pas mal de toute façon.

Évidemment, c’est important, on pense? La démocratie étudiante, elle nous aide à… on s’en sert pour… moi je paye ma passe d’autobus Upass pas cher. Moi (co-FTX de Troubles) je viens de Gatineau donc je ne m’en sers pas. À part ça, elle fait quoi? Bien elle fait des débats là… sur des sujets pertinents… non? On l’ignore. On trouve à peine le temps d’étudier, de travailler et de s’amuser qu’il faudrait aller investir du temps dans quelque chose qu’on s’en balance? Faut être réaliste! C’est rendu qu’on est tellement pressés qu’on ne prend pas le temps de chercher des vidéos sur Pornhub et qu’on se satisfait des bannières de pub. Quoi qu’il ne faille pas s’en plaindre non plus, certaines personnes doivent se satisfaire des bannières de pub parce que leur forfait internet ne contient pas assez de gigaoctets pour « stream » des vidéos en ligne. Ça coûte cher la technologie, surtout quand on dépense notre argent pour des services universitaires qu’on ne se sert même pas.

Message aux politiciens universitaires : Trêve de plaisanteries. Une petite visite de deux ou trois minutes dans les classes de chacun des pavillons, un peu de publicité en personne. Littéralement, si on votait, on voterait pour celui qui dépenserait le moins de nos frais scolaire en copies papiers. Et surtout, on comprend que vous vous prépareriez possiblement à des carrières politiques, mais on est à l’école, ce ne sont pas des enjeux primordiaux de la vie de tous les jours. Cessez de vous prendre autant au sérieux. Avoir éliminé des frais de 25 sous sur chaque retrait à un guichet? Ça ne justifie pas des montants de centaines de dollars dans nos factures scolaires, soyez réalistes. On comprend que vous vouliez étoffer votre CV, mais si vous le faites au détriment des étudiants, vous allez vous retrouver avec une Révolution française au cul, et contrairement à la scène de la barricade de Les Misérables, c’est nous qui avons les canons, et les meilleurs chansons.

Et Wolverine est de notre bord.

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