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Dossier sur le personnel de soutien-Des employés méconnus

Web-Rotonde
15 septembre 2014

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Dans toute organisation de grande envergure, il est parfois question du « personnel de soutien », une classe d’employés qui demeure souvent dans l’ombre. Pourtant, au même titre que les étudiants ou que les professeurs, les employés de soutien de l’Université d’Ottawa (U d’O) sont une part intégrante de la communauté universitaire. La Rotonde a cherché à en apprendre davantage à propos de leur rôle sur le campus.

             Rentre dans la catégorie « employé de soutien » toute personne qui travaille pour l’Université et qui n’est ni étudiant, ni professeur, comme l’explique un employé des relation humaines de l’U d’O. Ce sont les secrétaires de département, les concierges des résidences, les employés de l’entretien, les plombiers, les techniciens, les bibliothécaires, mais également les psychologues, les personnes des médias et de l’administration, etc.

            « C’est vrai qu’on n’est pas très connus », concède un de ces employés qui a préféré rester anonyme. « De façon générale, le personnel de soutien joue un rôle d’arrière-plan. On travaille sur beaucoup de dossiers, mais on est très peu vus. Certains travaillent près des étudiants, mais beaucoup d’entre nous jouons un rôle de second plan ».

            Il est toutefois difficile de comprendre les mécanismes qui régulent la vie de ces employés, car les différentes professions que compte l’Université sont encadrées par une douzaine de syndicats et différentes associations. Ainsi, des professionnels tels que les plombiers ou les chauffagistes ont leur propre syndicat (IUOE/772A), de même que le personnel informatique (IPFPC) ou les employés des terrains et du transport (IUOE/772B).

            Le syndicat du personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO) explique que toutes les professions de soutien ne sont pas syndiquées avec leur organisme. À propos de ses propres membres, Richard Hogen, président du PSUO, admet que « ce serait un travail de moine copiste que de répertorier toutes les professions que nous représentons ».

            En raison de toutes ces catégories, il devient difficile pour le syndicat de représenter uniformément les volontés d’une population si variée, avec des intérêts si différents. « Nous ne représentons pas [des membres du] personnel en soi, nous ne posons pas de dossiers sur la table », explique Véronique Tardif, représentante élue du personnel de soutien au Bureau des gouverneurs (BDG), qui siège avec Paul Mercier. « On s’assure surtout que les décisions soient prises dans le meilleur intérêt de l’Université et qu’elles soient viables dans le temps », affirme cette dernière.

            L’année dernière, un classement réalisé par Mediacorp Canada Inc. désignait pour la troisième année consécutive l’Université d’Ottawa comme l’un des 25 meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale. À l’époque du dévoilement de ce classement, en avril dernier, le Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626) s’était indigné que « l’U d O fait partie du top 25 des meilleurs employeurs de la région, justement par le fait qu’elle offre des bons congés parentaux à travers le campus, sauf pour nous ».

            Pourtant, selon les dires des employés interrogés, le classement s’avère véridique. « Je n’ai jamais eu de problème avec l’Université. Je dirais que c’est un bon employeur », affirme Louise Morin, commise au comptoir de la circulation de la bibliothèque Morisset depuis plus de 30 ans.

            Toutefois, certains employés ne sont pas aussi élogieux à l’égard de leur employeur. « Vous rendez-vous compte à quel point c’est intimidant pour le personnel de soutien de répondre à vos questions », s’est exclamée une autre source, qui a elle aussi désiré garder l’anonymat. « Je suis vraiment inconfortable à l’idée de répondre à vos questions », a-t-elle ajouté, sans plus.

Des quotidiens à découvrir

Nom : Myriam Hugron

Profession : Agente de markéting, communication et programmes spéciaux, Unité du service alimentaire

Travaille à l’U d’O depuis : mars 2011

La Rotonde : De quoi votre quotidien est-il composé? Décrivez une journée type.

Myriam Hugron : Eh bien, le matin je commence par me prendre un café (rires) et puis j’arrive à mon bureau, je regarde les messages urgents. Après, je m’occupe de diffuser l’information sur le web et partout sur le campus, grâce aux écrans de l’UoCal présents dans la majorité des bâtiments. Je fais la promotion d’événements divers et de nouveaux programmes. Je passe également une bonne partie de mon temps à faire des rencontres pour de nouveaux projets à moyen-long terme.

LR : Êtes-vous souvent en contact avec les étudiants?

MH : Je dirais que je passe 20 % de mon temps avec les étudiants. Dans une semaine type, je dois passer une demi-journée en contact avec des étudiants. De plus, des étudiants travaillent avec moi à temps partiel, dans le cadre du régime travail-études, et ils ont le même genre de travail : faire la promotion de nouveaux programmes et ce genre de choses.

LR : Diriez-vous que l’U d’O est un bon employeur?

MH : Personnellement, je trouve que travailler sur un campus universitaire, c’est stimulant. Ça garde jeune et dynamique d’être en contact avec les étudiants, et ça nous pousse à toujours rester novateur. Oui, à mon sens l’Université d’Ottawa est un bon employeur, il y a une réelle convivialité sur le lieu de travail.

LR : Qu’appréciez-vous le plus de votre travail?

MH : J’aime beaucoup faire de la communication. C’est un emploi rapide, il faut être réactif et pouvoir jongler avec plusieurs projets en même temps. Cela demande beaucoup de dynamisme et également de la créativité. C’est un travail stimulant. De plus, j’ai eu quatre emplois différents depuis que je suis à l’Université. J’ai été assez libre de passer d’une unité à l’autre… ce qui m’a souvent permis de changer de rôle et de choses à promouvoir.

LR : Qu’est-ce qui a le plus changé depuis que vous travaillez pour l’Université?

MH : Le campus est en constante évolution, c’est ce qui me surprend le plus. Avec l’ouverture du nouveau bâtiment de la Faculté des sciences sociales, et des pistes cyclables, par exemple, ça donne du travail.

Nom : Louise Morin

Emploi : Commise au comptoir de la circulation, Bibliothèque Morisset de l’Université d’Ottawa

Travaille à l’U d O depuis : 31 ans

La Rotonde : Quelles sont vos activités quotidiennes?

Louise Morin : Au comptoir, nous nous occupons de la sortie et du retour des livres, et nous accueillons les personnes qui veulent emprunter des documents ou des livres de cours. Nous aidons aussi parfois à la recherche, et passons beaucoup de temps à classer les documents.

LR : Qu’est-ce qui a changé depuis que vous avez commencé à travailler pour l’Université?

LM : Il y a eu beaucoup de changements depuis que j’ai commencé à travailler pour l’Université. D’une part, il y a beaucoup plus d’étudiants qu’avant, le nombre d’étudiants n’a pas cessé d’augmenter avec les années. D’autre part, bien sûr, maintenant on travaille avec des ordinateurs, nous avons internet et toutes ces technologies. Cela facilite le travail, c’est plus rapide. Il y a eu une amélioration dans la qualité du travail depuis que j’ai commencé.

Nom : Jacques St-Jean

Métier : Installation et service à la clientèle, Service des sports.

Travaille à l’U d O depuis : 2008

La Rotonde : En quoi consiste votre métier?

Jacques St-Jean : Je m’occupe principalement du service à la clientèle, des étudiants et de leurs questions. Je leur donne l’information nécessaire, tout ce dont ils ont besoin pour pouvoir profiter pleinement des installations sportives. Mais on s’occupe aussi des autres membres de la communauté universitaire, professeurs comme employés de soutien, et même des membres de la communauté externe, comme les résidents de la Côte-de-Sable, qui peuvent aussi s’abonner.

LR : Décrivez-nous une journée type.

Mon occupation est un peu mixte. Je dois garder un œil sur les installations et les choses qui se passent à l’intérieur. Je passe dans les vestiaires et dans le sauna pour m’assurer que tout est correct, qu’il n’y a pas eu de vol ou de vandalisme. Je dois faire des rondes, une fois par heure. Durant la journée, on installe aussi les plateaux sportifs, les filets de volley-ball par exemple.

 

 

 

 

 

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