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Par Nicolas Hubert – Journaliste

Alors que les élections de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) devaient se tenir les 20, 21 et 22 mars, des difficultés techniques ont forcé l’annulation et le report de la première journée de vote au 23 mars. La Rotonde fait le point sur les candidat.e.s, mais également sur les controverses qui ont émergé dans les coulisses de la campagne.

« Une erreur risquait de mener à des irrégularités dans les résultats »

Au cours du premier jour de scrutin, le 21 mars dernier, le Directeur général des élections (DGE) de la GSAÉD, David Couturier, a fait parvenir à l’ensemble de la population étudiante des cycles supérieurs un courrier indiquant « qu’une erreur lors de l’impression de certains bulletins risquait de mener à des irrégularités dans les résultats de la campagne électorale » et que les votes exprimés lors de cette journée étaient par conséquent annulés. Ce courriel invitait également les électeurs à se prononcer à nouveau lors d’une journée de vote additionnelle, le 23 mars.

Interrogé par La Rotonde, Couturier affirme que « tout le monde a applaudi la vitesse avec laquelle nous avons réagi pour que le scrutin puisse se poursuivre » même s’il reconnait qu’il y a eu plusieurs interrogations sur les raisons pour lesquelles les votes avaient été annulés.

Préoccupation quant aux « candidatures multiples »

La veille de la première journée officielle du scrutin, l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s en études politiques (AÉDEÉP) a appelé ses membres à participer au processus démocratique tout en remettant en question la démarche démocratique d’un des candidats, Robert Head. Celui-ci brigue en effet un second mandant en tant que représentant au Bureau des gouverneurs en plus de se présenter au poste de Commissaire aux affaires universitaires.

Si le vice-président de l’AÉDEÉP, Bruno Paquin, a confié être préoccupé par les « candidatures multiples de M. Head », le DGE souligne qu’« après analyse du règlement, on a réalisé qu’il n’y a rien […] qui interdit à se présenter à plusieurs postes, même si le règlement interdit de siéger sur l’exécutif et sur un autre poste à la fois ».

Couturier précise par ailleurs que plusieurs individus ont initialement brigué plusieurs mandats, mais qu’après concertation avec l’équipe en charge de l’organisation des élections, ces derniers ont réalisé l’ampleur du travail et des responsabilités que cela représentait et ont choisi de se retirer d’un des postes à pourvoir. Tous, sauf Robert Head.

« C’est aux électeurs de déterminer si je suis un bon candidat »

Head affirme pour sa part être « capable d’assumer l’une ou l’autre position » et souligne que « c’est aux électeurs de déterminer [s’il est] un bon candidat ». S’il ne révèle aucune préférence pour l’un des postes, Head affirme s’en remettre au suffrage et estime que les résultats seront une bonne indication pour prendre sa décision.

Tout en regrettant ne pas avoir reçu une copie du courriel de l’AÉDEÉP, Head justifie sa démarche en regrettant qu’il n’y ait pas « une avalanche d’étudiants intéressés à contribuer aux institutions ». Head soutient en effet que si plus d’étudiant.e.s se présentaient aux élections, il ne briguerait pas deux postes simultanément.

Paquin estime pour sa part que cette « pratique est assez louche d’un point de vue éthique » et que « cela revient un peu à traiter les élections comme une loterie, si on est défait pour un poste, avec un peu de chance on en aura un autre ». Ce dernier déplore également l’atteinte au « respect pour les candidats qui se présentent de bonne foi » et au respect des « membres qui prennent la peine de se déplacer pour voter ».

« Il y a encore des choses à améliorer »

En abordant les questions du taux de participation et des candidatures peu nombreuses, le DGE reconnait les défis auxquels fait face l’Association quant à la mobilisation étudiante. Couturier nuance cependant : « Il y a encore des choses à améliorer, mais c’est de mieux en mieux. Cette année, il y a deux postes à l’exécutif qui sont disputés [commissaire aux finances et commissaire à la vie étudiante, NDLR]. »

« Une des solutions à plus long terme qui pourrait être apportée c’est d’étendre les responsabilités du DGE pour lui permettre de faire des présentations dans les classes des départements qui habituellement participent un peu moins », explique-t-il en estimant que cela pourrait permettre d’obtenir un plus grand nombre de candidats aux représentations départementales et à l’exécutif.

Les résultats devraient être rendus publics dans l’après-midi du 27 mars. Retrouvez-les sur le site web de La Rotonde.