Inscrire un terme

Retour
Actualités

Élections municipales d’Ottawa: Cinq enjeux marquants de la campagne

Web-Rotonde
27 octobre 2014

Cinq enjeux marquants de la campagne

Perdu dans le déroulement de la campagne pour les élections municipales d’Ottawa? La Rotonde examine les enjeux tranchants de la campagne pour vous orienter.

1. Transport

Le transport urbain a été l’enjeu le plus important au long de la campagne, autant dans la course à la mairie que dans les quartiers. Jim Watson concentre sa campagne sur son bilan. Par exemple, il souligne les améliorations en ce qui concerne le transport, telles que la voie cyclable sur l’avenue Laurier et la construction actuelle du réseau de train léger sur rail au centre de la ville. Mike Maguire, en revanche, promet d’accorder la priorité aux automobiles et aux trains de banlieue et non aux trains urbains. Par exemple, il enlèverait la voie cyclable sur Laurier pour la mettre où elle nuirait moins à la circulation d’automobiles.

Un quartier pour lequel on a particulièrement débattu du transport en commun est celui de Kanata Nord. Le plan actuel n’y prévoit aucune station de train léger sur rail jusqu’en 2031, l’expansion poussant plutôt vers les banlieues de l’est. Dans les quartiers centraux, l’infrastructure cyclable et pédestre est une thématique évoquée par presque tous les candidats. Selon le questionnaire d’Écologie Ottawa auquel ont répondu 47 candidats, 90 % prioriseront l’investissement dans « l’infrastructure pédestre, cyclable et de transports collectifs abordables » en ville.

2. Déchets et le bac vert

Plusieurs candidats, surtout non sortants, se plaignent de la décision de réduire la collecte de déchets à toutes les deux semaines. Cette décision a été prise par le dernier Conseil municipal en vue de l’introduction d’une collecte hebdomadaire du bac vert, soit le bac de compost. M. Watson, le maire sortant, défend le bac vert, car le programme élimine énormément de déchets et réduit la charge pour les sites d’enfouissement. D’autres candidats, dont M. Maguire, affirment que le programme a été un « échec  » et trop coûteux.

3. L’oléoduc Énergie Est

Le projet d’un pipeline pétrolier transporterait du pétrole de l’Alberta et de la Saskatchewan jusqu’au Québec et au Nouveau-Brunswick. Selon Écologie Ottawa, 1,1 million de barils traverseraient la rivière Rideau quotidiennement. L’oléoduc passerait à 40 kilomètres au sud d’Ottawa, près de Kemptville. Le risque serait donc une marée noire. Écologie Ottawa a recueilli plus de 5000 signatures d’Ottaviens étant contre le projet qu’appuie le gouvernement Harper pour des raisons économiques.

Près de 90 % des candidats qui ont répondu à un questionnaire d’Écologie Ottawa affirment qu’ils sont prêts à s’opposer au pipeline s’il se trouve qu’il endommagerait la santé de la population et l’environnement. M. Watson s’inscrit à cette majorité en attente de preuves substantielles.

4. Initiative pour instaurer le bilinguisme officiel

Alors que 62 % des 60 candidats ayant répondu à un questionnaire sur le sujet sont favorables au bilinguisme officiel de la Ville d’Ottawa, MM. Watson et Maguire s’y opposent en disant qu’il n’est pas nécessaire et que les services en français suffissent. M. Watson prétend que la question n’a pas d’importance pour les électeurs, même pour les francophones.

La question a été l’objet d’un débat hardi entre les professeurs de l’Université d’Ottawa, un débat qui a fait les manchettes dans plusieurs médias. Gilles Paquet l’a déclenché en s’opposant au bilinguisme officiel. Il trouve la proposition non nécessaire et créatrice de divisions, surtout car Gatineau n’adopterait jamais le bilinguisme officiel. Pourtant, François Larocque, Linda Cardinal et Pierre Foucher se sont prononcés en faveur de l’initiative.

Quatre-vingt pourcent de tous les candidats souhaitent que toute documentation soit publiée dans les deux langues. Un candidat dans le quartier rural d’Osgoode, Mark Scharfe, veut pourtant éliminer les services en français. Si élu, il consentirait 10 % des économies aux banques alimentaires.

5. Logements sociaux

Quatre-vingt-dix pourcent des 38 candidats ayant répondu à un questionnaire de l’Association d’organisations communautaires pour la réforme maintenant (ACORN) croient que « le manque de logements sociaux est un problème à Ottawa ». Pour les uns, dont M. Watson, il faut que la Ville d’Ottawa investisse plus dans la construction de logements sociaux. Selon d’autres, dont M. Maguire, le gouvernement est trop inefficace pour ce faire, ils préfèrent que le secteur privé s’en occupe avec des subventions gouvernementales.

En réponse à un questionnaire du Ottawa Citizen, le candidat Robert White a menacé la Ville avec son départ s’il n’est pas élu à la mairie. « J’ai 54 ans et suis célibataire à cause d’un manque de fonds pour me marier ou avoir des enfants. […] Le fait de ne pas être bilingue a entravé la majorité de ma vie professionnelle à cet endroit ».

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire