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Arts et culture

La douce rébellion de Golbon Moltaji

Culture
13 février 2017

Arts et culture

Par  Myriam Bourdeau-Potvin – Cheffe de pupitre Arts et culture

ENTREVUE

Peut-être êtes-vous tombé.e nez à nez avec une affiche du Nostalgica proposant une soirée « Make Me Bad » un lundi soir. L’initiative est celle de Golbon Moltaji qui invite la population estudiantine à ne pas rester cloitrée chez elle les soirs conventionnellement tranquilles. Pour l’occasion, le Nostalgica prend des allures de lounge et se remplit de mélodies techno minimalistes.

La Rotonde : Vous êtes étudiante à l’Université d’Ottawa, c’est ça?

Golbon Moltaji : En ce moment, je suis dans un programme de doctorat qui se penche sur la sociologie de l’immigration des étudiants au Canada. J’ai précédemment étudié en sciences de l’activité physique et je n’ai jamais étudié en art. Je me considère comme une artiste visuelle, puisque j’ai commencé à dessiner quand j’avais deux ans et mon portfolio est [d’ailleurs] sur internet.

LR : Comment votre parcours en art visuel vous a-t-il mené vers la musique?

GM : C’est la façon dont la vie est faite, j’imagine. Je suis une personne très expressive, et les arts visuels ne sont pas nécessairement un médium attrayant pour tous. […] J’ai eu ma première exposition au café Nostalgica en 2014. Avant ça, je faisais la même chose : j’approchais des galeries, mais je n’avais pas encore de statut social. J’avais ma maitrise, mais pas d’emploi et je ne connaissais personne. C’était très difficile de décrocher un contrat d’exposition. Au fond, j’aime bien les soirées informelles comme celles-ci, peu importe si les gens viennent pour la musique ou pas.

LR : Comment trouvez-vous que votre bagage en art visuel influence votre musique?

GM : Je suis une personne totalement visuelle! Ce que vous entendez, je le vois. J’essaie de créer un fil conducteur pour décrire une histoire avec la musique d’autres artistes. J’essaie d’imaginer l’espace que cette musique va créer et si c’est ce que je veux montrer aux gens, je le fais jouer. L’autre aspect, c’est que [la musique] est plus libertine que l’art visuel pour moi; je suis pas mal orthodoxe face à ce que je crée comme artiste visuelle, parce que ça vient uniquement de moi. Peu importe les influences qui m’ont inspirée, elles sont exprimées directement. Comme DJ, oui, tu finis par composer ta propre musique éventuellement, mais de façon régulière, il y a tout un monde que tu peux créer à travers le travail d’autres musiciens. C’est plus libre.

LR : Qui voulez-vous inciter à devenir mauvais, les lundis?

GM : Tout le monde! Je pense que lundi est le jour le plus sérieux de la semaine. […][Make Me Bad] c’est une chanson de Korn que j’aime beaucoup et puisqu’il y avait beaucoup de « M » dedans, ça fonctionne avec Monday et avec l’idée de rendre les lundis moins sérieux pour que les gens sortent de leur routine.

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