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Sports et bien-être

Entrevue avec Vickie Lemire : À la recherche du prochain défi

Web-Rotonde
24 novembre 2014

– Par Moussa Sangaré-Ponce –

Recrue étoile du Réseau du sport étudiant du Québec (RSÉQ), l’équipe de hockey féminin de l’Université d’Ottawa a en Vickie Lemire une joueuse qui est aussi exceptionnelle qu’elle ne l’est en tant que personne.

À un très jeune âge, Vickie Lemire a démontré qu’elle cherche constamment à pousser ses limites. Joueuse de ringuette au début, Lemire a décidé de se tourner vers le hockey, cherchant de nouvelles compétitions. « J’ai commencé en jouant à la ringuette. Vers l’âge de huit ou neuf ans, j’ai commencé à jouer au hockey parce que je voulais de nouveaux défis », explique-t-elle. Lemire a joué sur une équipe de hockey masculin jusqu’à l’âge de 15 ans. C’est au secondaire quatre qu’elle a commencé sa carrière de hockey féminin.

De là, les choses se sont enlignées pour qu’elle devienne une Gee-Gee. « Vickie, c’était certainement une joueuse physique et qui progressait avec les années », partage Yanick Evola, entraineur-chef du Gris et Grenat. Cependant, Lemire a été recrutée autant pour ce qu’elle amenait sur la glace que ce qu’elle amenait au vestiaire. « C’est clair que c’est une bonne leader. Elle était capitaine au CÉGEP avec les Patriotes du Saint-Laurent. On aimait son leadership et sa présence.  C’est une joueuse honnête, une joueuse qui travaille fort, autant à l’école que sur la patinoire, et elle s’entraine fort dans le gym », ajoute l’entraîneur. À part le hockey, Lemire a choisi l’Université d’Ottawa (U d’O) pour des raisons académiques. « J’aimais le fait que tu pouvais prendre des cours en français et en anglais », admet l’athlète.

Première saison remarquable

Comme plusieurs recrues, Lemire a tout de même dû s’ajuster à la  vitesse du jeu au niveau du Sport interuniversitaire canadien (SIC). « L’année dernière, ça lui a pris au moins sept matchs pour s’ajuster au niveau du jeu, mais quand elle a réalisé qu’elle pouvait jouer contre les meilleures joueuses de l’autre équipe, elle est devenue une joueuse très dominante. Maintenant elle est sur la première ligne », raconte Evola.

L’année dernière, Lemire a été nommée recrue de l’année du RSÉQ et elle a été nommée à la première équipe des recrues au niveau du RSÉQ ainsi qu’au niveau du SIC. Elle a aussi eu de bonnes statistiques, finissant la saison avec 15 points, soit 4 buts et 11 passes. Comme recrue, elle a aussi été récipiendaire pour son équipe du Prix du directeur de l’Université d’Ottawa. « Tous les efforts que j’ai mis ont été récompensés et c’est toujours fun ça », déclare-t-elle.

Défi continuel, fierté et admiration

Pour l’U d’O, jouer dans le RSÉQ signifie jouer dans la même division que les deux meilleures équipes au pays : les Carabins de l’Université de Montréal et les Martlets de l’Université McGill.  Cependant, constamment jouer contre ces deux équipes ne décourage pas Lemire, malgré les résultats mixtes.  « Moi j’en suis contente. Ça donne un bon niveau de jeu puis je n’aimerais pas être dans une ligue où il n’y pas autant de compétition. C’est plus valorisant de jouer contre des équipes qui sont classées première et deuxième au Canada et ça donne un plus gros défi », explique-t-elle.

Jouer au hockey universitaire est quelque chose dont elle est exceptionnellement fière. « J’ai rêvé à ça depuis que j’ai commencé : le rêve c’était Team Canada ensuite, l’Université de Montréal [a créé] une équipe et de là je savais que je pourrais jouer au hockey le plus longtemps possible », avoue Lemire.

Lors des matchs à domicile, on remarque souvent qu’il y a beaucoup de jeunes partisanes du Gris et Grenat dans les gradins. Ces jeunes athlètes voient en Lemire et ses coéquipières des modèles exemplaires et l’admiration est visible dans leurs yeux lorsqu’elles rencontrent les Gee-Gees après les matchs. « Il n’y a pas si longtemps, c’était moi. Je voyais des athlètes comme Karine Ouellet et Marie-Philip Poulin [médaillées d’or pour l’équipe canadienne de hockey féminin] avec des grands yeux. Je me dis que c’est peut-être la même chose pour elles. Je veux faire [tout mon possible] pour les inspirer et continuer leur passion que j’avais à leur âge.

Athlète, étudiante, bénévole

Comme presque tous les étudiants-athlètes, Lemire a un horaire chargé et cherche toujours le juste milieu entre les multiples facettes de sa vie. Lorsqu’on lui a demandé comment elle arrivait à le faire, elle répond : « Je [ne] sais pas! J’écris tout sur mon horaire ».  À part être une athlète et avoir une pleine charge de cours, Lemire travaille aussi à temps partiel. La hockeyeuse est également une passionnée des animaux, notamment des chiens. Cette passion a fait en sorte qu’elle fasse du bénévolat à la SPCA de Gatineau. Tout de même, Lemire apprécie énormément le fait qu’elle soit étudiante-athlète. « [C’est une] excellente expérience de vie. Ça nous apporte plein d’opportunités et plein de choses que les gens qui ne sont pas étudiants-athlètes n’ont pas. Pour moi c’est quelque chose de très enrichissant », affirme-t-elle. Lorsque La Rotonde lui a demandé quelle était sa chose préférée lorsqu’elle était sur la glace, elle répond : « La chimie entre les filles et l’application des concepts appris lorsqu’on pratique ».

Une chose à la fois

Bien qu’elle se concentre toujours sur les tâches devant elles, Vickie Lemire pense souvent à son avenir.  « J’aime ça penser au futur. Finir mon bac [et après] maîtrise ou pas, je ne sais pas. Il y a beaucoup de choses que je veux faire. Après l’université, si tu veux continuer à jouer, il y a la Ligue nationale de hockey féminine.  Rendue là on verra, mais mon but c’est de finir l’université et de là on verra », partage-t-elle en parlant d’une carrière professionnelle après son temps comme Gee-Gee. Lemire n’en est qu’à sa deuxième saison pour le Gris et Grenat. Cependant une chose est claire : elle est toujours à la recherche du prochain défi.

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