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La Fédération qui ne sait pas communiquer

Web-Rotonde
27 octobre 2014

– Par Alex Jürgen Thumm –

Personne ne m’a encore demandé ce qui m’embête en tant que chef de pupitre à La Rotonde. Le fait que nos locaux se trouvent à l’autre bout du campus de chez moi? Les délais de réponse de nos sources? Non, si jamais cet ami attentif m’approche, je lui

dirais : la FÉUO (Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa). Je vote volontiers dans ses élections, et j’aime ses services. Quoique je respecte les principes de la représentation étudiante — comme nous en avons besoin —, c’est le manque de communication systématique de la FÉUO qui est épouvantable.

Ma première expérience en a été l’annulation du pow-wow de la Semaine 101. À ce jour, la FÉUO n’a jamais annoncé l’annulation sur son site, ni sur les médias sociaux. On n’a jamais rectifié le calendrier non plus. Aurait-il été si dur de prononcer les mots « venez pas »?

Il demeure qu’on obtient des réponses de l’Université et de la GSAÉD de manière bien plus fiable. Pour plusieurs de nos articles ce semestre, la FÉUO n’a simplement pas répondu. Une fois, lorsque nous voulions interviewer l’un des services, une membre de l’exécutif a exigé qu’elle approuve nos questions d’avance.

Une semaine avant la réunion du Conseil d’administration de septembre, j’ai appelé le secrétariat pour demander où la réunion aurait lieu ; mon interlocuteur ne savait même pas ce qu’était le Conseil d’administration. J’ai donc envoyé un courriel à trois membres de l’exécutif, dont la vice-présidente aux communications, pour reposer ma question directement ; pas de réponse jusqu’à 11 jours après la réunion. Le lieu n’a jamais été publié sur leur site web.

Avez-vous visité leur site web qui n’a que cinq communiqués de presse depuis décembre dernier? La page qui se dit calendrier des événements organisés par les étudiants mène au calendrier de l’Université qui ignore la plupart des événements étudiants.

D’ailleurs, il y a son indifférence non occasionnelle envers le français. Le Centre de ressources des femmes ne tweete que rarement en français. La page pour s’inscrire à l’événement Trick or Eat de la Banque alimentaire n’est qu’en anglais. J’ai récemment reçu un bulletin du Centre de développement durable contenant la phrase :

« nous fournissons un végétalien GRATUIT, sain, alternative déjeuner durable pour la collectivité l’Université d’Ottawa [SIC]». Les renseignements en anglais étaient beaucoup plus détaillés que ceux en français.

Et j’en passe. Nous payons la FÉUO. Elle est notre « gouvernement ». Elle a du personnel de communication et chaque membre de l’exécutif empoche plus de

30 000 $ par an. Ne pas parler, ce n’est pas une option. Nous avons un droit à l’information. L’actualité de son site web serait passable pour un club étudiant, mais pas pour un corps démocratique responsable de 1,7 million de dollars.

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