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Arts et culture

Festival des neiges : Culture d’ici à travers les âges

Web-Rotonde
26 janvier 2015

– Par Didier Pilon –

Question de remonter le moral de la population étudiante en ce temps hivernal, le Service de vie communautaire organise, chaque année, le Festival des neiges. Toute la semaine dernière, du 19 au 23 janvier, le campus était parsemé d’activités saisonnières. Tire sur neige, queue de castor, traîneau de chevaux, sculptures de glace, bref, c’était l’occasion de finalement apprécier le grand froid ottavien.

Ouverts à toute la communauté universitaire, les événements du Festival semblent toujours susciter une participation plus enthousiaste de la part des étudiants étrangers. En effet, pour plusieurs nouveaux arrivants, le Festival offre une première chance de savourer la haute gastronomie canadienne en forme de sirop d’érable bouilli et versé sur de la neige et de pâte frite saupoudrée de sucre et de cannelle.

Le mercredi midi, dans le Terminus au centre universitaire, quelques étudiants se sont rassemblés pour un dîner de cabane à sucre et le concert de Road Runners. Pour 5 $, les participants ont eu le droit à des crêpes anglaises, œufs, bacon, saucisses, jambon et patates frites, le tout enrobé de sirop d’érable. Les Road Runners, de leur côté, ont survolé les classiques du rock country sur des leads de violon. Malheureusement, le taux de participation laissait un peu à désirer.

L’un des événements remarquable du Festival était le concours une nuit dans le tipi. Animés par Stéphane Lévesque, plus d’une douzaine d’étudiants aventuriers ont affronté le froid de pleine force, acceptant de passer une nuit entière dans un tipi.

Alors que tous les étudiants s’assemblaient à l’intérieur du tipi, Lévesque a expliqué les mesures de sécurité. Des couvertures de laine et des sacs de couchage bien résistants au froid, ainsi que de la soupe chaude et du chocolat chaud étaient disponibles en tout temps pour les participants.

Après avoir expliqué ce qu’il fallait faire si l’on ne pouvait plus tolérer le froid, il a raconté des moments importants dans l’histoire des Autochtones, touchant les atrocités des écoles résidentielles, les questions sociopolitiques contemporaines et le respect des cultures de ces peuples.

« Ce n’est pas le thème de la soirée », s’exprime-t-il, « mais ce sont des choses que les gens devraient savoir ».

« Alors que les Autochtones dorment habituellement dans leur maison bien au chaud », raconte Lévesque, « le tipi demeure un lieu pour transmettre le savoir et les traditions ». L’événement célèbre cette coutume en présentant un invité d’origine métis pour discuter de la culture autochtone et montrer des jeux traditionnels.

Lorsque l’on dort dans un tipi sans feu de camp – impératif du service de sécurité incendie –, son corps est sa seule source de chaleur. Ce retour vers soi démontre la connexion qui unit toutes nos actions : ce que l’on mange, comment l’on dort, si l’on sort trop dans les bars.

Un corps bien reposé, qui a consommé 4000 à 5000 calories, une bonne quantité d’eau et peu d’alcool, peut habituellement dormir confortablement de cinq à six heures à -25°C, selon le témoignage de Lévesque.

À travers un compromis remarquable entre l’emprunt et l’éducation, le guide arrive à facilement dépasser les critiques mal informées d’appropriation culturelle. Toutefois, la présence du logo de l’Université d’Ottawa demeure un choix questionnable.

 

 

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