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Arts et culture

Le FOÉ tire sa révérence

Web-Rotonde
17 août 2017

Arts et Culture 

Par Myriam Bourdeau-Potvin _ Rédactrice en chef 

Après dix ans de travail acharné pour faire connaître les talents musicaux et les artistes visuels de la région, le Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ) prendra sa retraite suite à l’édition 2017, qui se déroule du jeudi 17 au dimanche 20 août sur l’Île de Hull. La scène principale sera cette année située au parc Portage, derrière la Maison du citoyen.

Une décennie d’artistes émergents
Au départ, le FOÉ est né d’une initiative de bénévoles motivés qui avaient simplement envie « de faire quelque chose cette année [2008]. On ne voyait pas plus loin que ça », se souvient Emmanuel Savard-Dimanche, l’actuel Vice-Président du comité d’administration du FOÉ qui s’est impliqué dans chaque édition de ce Festival. Alors que la mission première du FOÉ était de donner une plateforme aux artistes de la région, Savard-Dimanche se dit satisfait d’avoir atteint cet objectif année après années. « Si on remonte à il y a dix ans, les événements dans la région engageaient souvent des artistes d’ailleurs. On trouvait que ça prenait une plateforme pour les artistes d’ici », ajoute-t-il. « En rétrospective, on regarde ça et se dit que la mission a été accomplie ».

Scott Simpson, Directeur des communications du FOÉ partage cet avis. Alors que l’idée initiale du FOÉ était de miser sur l’émergence culturelle, il constate que plusieurs ont repris le flambeau: « De plus en plus d’artistes viennent [maintenant] dans la région, plus de lieux de diffusions sont apparus dans les dernières années et d’autres festivals se sont développés. » Il se rappelle encore du sentiment de satisfaction qu’il avait éprouvé autrefois : « C’était une des rares fois où je me suis dit : ‘Wow, l’Outaouais c’est vraiment cool’. »

Initiatives hétéroclites
Même si la première édition a surtout mise en vedette des musiciens, Savard-Dimanche se souvient que « dès la deuxième année, on a essayé de miser plus fort côté artistes visuels ». Avec le temps, de nombreux artisans se sont ajoutés sous le petit chapiteau de l’entrée du Festival pour créer cette année le Souk sur l’Île. Il y a également plusieurs événements satellites qui font en sorte qu’il y a « toujours pleins de choses qui se passent en même temps », précise-t-il.

« Je pense qu’en neuf ans on a quand même pas mal exploré toutes les facettes qu’on aurait pu. On a eu un gros festival dans un gros stationnement avec des gros noms, on a essayé des événements plus intimes, quelque chose qui était plus underground… On a vraiment expérimenté, » juge Simpson. De même, « le site de la Fonderie était très intéressant, c’est-ce qui nous a permis de vraiment aller chercher un plus grand public », se souvient-il avant de souligner la réussite de la dernière édition : « L’année dernière on était vraiment fiers de la neuvième édition, le but était de faire un retour aux sources et je pense qu’on a réussi ».

Le FOÉ s’est aussi mérité quelques mentions pour ses engagements environnementaux. « Mettre en branle un événement de haut calibre ne veut pas dire qu’on doit polluer. Notre partenariat avec Enviro Éduc-Action [et] leur équipe verte présente sur le site a probablement inspiré d’autres gens », suppose Simpson.

« Qui dit FOÉ dit pluie et tempête »
Dame Nature n’a pas toujours fait le bonheur des festivaliers du centre-ville à travers les précédentes éditions du FOÉ, indique très clairement Simpson. C’est en partie ce qui explique le changement de dates du Festival pour cette année : l’espoir que le mois d’août leur apporte moins de nuages gris.

En effet, l’un des souvenirs les plus mémorables de Savard-Dimanche est une sorte de miracle climatique: « L’année de Half Moon Run, […] il y avait une alerte météorologique. MétéoMédia disait aux gens de rester chez eux. On regardait les nuages sur le radar météo; à dix minutes du début du show, la tempête venait de se déclencher. Les nuages se sont comme splitté en deux et sont passés de chaque côtés du FOÉ. C’était complètement comme tiré d’un film! »

Ceci étant dit, il ne faut pas laisser la météo influencer la décision d’être présent au FOÉ cette année. « Il faut venir à tout prix, c’est ta dernière chance! », conclu-t-il.

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