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Arts et culture

Une fresque pour témoigner de l’histoire d’Aylmer

Culture
17 octobre 2020

Crédit visuel : Dominic Laporte ; Gaëlle Kanyeba

Par Gaëlle Kanyeba – Cheffe du pupitre Arts et Culture

La murale de l’artiste ottavien Dominic Laporte a été inaugurée le 7 octobre dernier dans le parc Broad à Gatineau. La fresque, baptisée L’Envol, s’étend sur 60 mètres carrés et s’inspire du paysage historique du secteur d’Alymer.

Plusieurs résident.e.s du quartier ont assisté à la réalisation de l’œuvre, qui s’est déroulée sur six jours. Laporte confie avoir été saisi par la gentillesse et la solidarité des gens pendant tout le processus.

Chaque détail compte

Cette oeuvre grand format représente des oiseaux sauvages, des plantes, des fleurs et une maison. Laporte dit avoir trouvé son inspiration dans l’histoire du quartier dans lequel elle se tient. « La maison qui est dans la peinture, est en fait la maison qui se trouve juste en face du parc Board, elle a plus de 100 ans d’existence, comme la plupart des maisons de la région », explique-t-il.

Au-delà de l’aspect historique, l’artiste déclare vouloir mettre à l’honneur la faune naturelle de la région, et envoyer un message d’espoir à la communauté. Il indique avoir peint les oiseaux comme le reflet de la nature sauvage, pour  « égayer la murale et faire référence à la positivité ».

Gaëtane Osborne, propriétaire de la chocolaterie Béatrice et Chocolats, témoigne de l’engouement provoqué par la fresque dans la ville, qui est devenue un sujet de conversation récurrent avec ses client.e.s. Cela s’explique selon elle par le fait que représenter « ainsi des choses qu’on voit tous les jours, ça renforce des liens dans la communauté ».

Fresque comme héritage 

La fresque a réveillé chez certain.e.s habitant.e.s un sentiment de nostalgie, comme en témoigne Carole Lafrenière-Noël. Lorsque la grande amatrice de murale a vu les photos de la fresque sur Facebook, elle a tout de suite reconnu la maison, comme l’élément qui caractérise la région. « [L’oeuvre] raconte vraiment bien l’histoire de nos ancêtres, ça dit qui on est. Je trouve ça magnifique », s’exclame-t-elle.

La maison permet aussi de mettre à l’honneur l’objectif de la fresque, comme le souligne Micheline Lemieux, présidente de l’Association du patrimoine d’Aylmer. « J’aime le fait qu’on n’est pas construit une murale juste pour dire » regardez, c’est joli ! » Inclure la maison au centre de la fresque, c’est faire d’elle un témoin de l’histoire qui restera là longtemps », conclut-elle. Ariann Bouchard, résidente d’Aylmer, la considère comme un héritage, qui représente le quartier et servira de souvenir aux futures générations.

Pari réussi pour Gatineau

L’Envol s’inscrit dans le cadre du Programme de prévention et de soutien relié aux tags et aux graffitis de la ville de Gatineau. L’objectif était d’agir contre le tag ou le graffiti illégal, en mettant à l’honneur ces pratiques comme arts urbains.

Audrey Bureau, conseillère du secteur d’Aylmer, ne cache pas non plus son enthousiasme face à la murale. Elle considère l’art public comme un outil mettant en lumière un milieu : « Je crois que grâce à elle [la fresque] on peut se rappeler de notre histoire, et mettre notre patrimoine en valeur ».

Laporte espère pouvoir continuer à collaborer avec la ville sur d’autres projets. D’autres murales pourraient bien voir le jour afin de continuer à embellir les quartiers gatinois.

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