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Sports et bien-être

Les Gee-Gees à court de munitions

Dawson Couture
6 février 2017

Sports

BASKETBALL FÉMININ

Par Philippe Marceau-Loranger – chef Sports

Vendredi dernier au Centre Canadian Tire se déroulait la onzième édition de la Classique de la capitale. Avec les projecteurs braqués sur elles, les basketteuses des Gee-Gees ont tremblé à certains moments cruciaux, de sorte qu’elles ont dû concéder la victoire à leurs rivales de Carleton par la marque de 57 à 44.

Les Ravens favorites des preneurs aux livres

Du côté du Double-G, on ne se berçait pas d’illusions, alors que les Ravens étaient clairement identifiées comme les bien-aimés, après avoir remporté la Classique de l’an dernier au compte de 73 à 50 et avoir battu le Gris et Grenat par la marque de 57 à 50 il y a deux semaines à l’occasion de la bataille de Bytown. Les Gee-Gees ont bien entamé le match, alors que Jennifer Crowe, à deux reprises, Danielle Marion et Julia Dostaler ont marqué pour permettre à leur troupe de prendre la tête. Malheureusement pour les porte-couleurs du gris et grenat, cette avance a été éphémère, alors que les Ravens ont répliqué avec sept points consécutifs pour clore le premier quart. Un air de déjà-vu s’est fait ressentir au deuxième quart, alors que la troupe d’Andy Sparks est partie en trombe, pour s’essouffler par la suite. Du côté adverse, la garde Nicole Gilmore a mené la charge, avec une récolte considérable de neuf points.

La grande sècheresse au troisième quart

Si jusque-là, les Gee-Gees réussissaient tant bien que mal à suivre le rythme offensif effréné de leurs rivales, le match s’est réellement joué à la sortie de la mi-temps, alors que les Ravens les ont larguées, pour ne plus regarder en arrière. Effectivement, pendant que les Ravens animaient le spectacle avec quinze points, les joueuses du Double-G ont été réduites au silence, avec une maigre récolte de quatre points et un pourcentage d’efficacité de 12,5 % sur leurs lancers du plancher. Visiblement atterré par l’incapacité de son équipe de marquer dans les moments cruciaux, l’entraineur-chef du gris et grenat, Andy Sparks, portait un regard lucide sur sa troupe : « On a de la difficulté à trouver des joueuses qui pourront mettre des points au tableau. Disons qu’on se pose des questions à savoir qui pourra faire la différence pour nous. À chaque match, une nouvelle joueuse s’illustre, mais aujourd’hui, personne n’a su se lever à temps. »

Une finale rédemptrice

Entamant le dernier quart avec vingt points de retard et délivrées de la pression qui les avait étouffées jusque-là, les Gee-Gees ont pu s’exprimer librement, ce qui s’est reflété dans leur récolte de vingt-et-un points. La meneuse incontestée du Double-G, Sarah Besselink n’a pas été étrangère à ce regain de vie, inscrivant pas moins de douze points en sept minutes. C’était toutefois trop peu trop tard, alors que les Ravens ont mis la main sur le trophée de la Classique pour une deuxième année consécutive. Sans vouloir se défiler après la rencontre, Besselink avouait que la perte de leur longiligne centre, Katherine Lemoine, affligée par une commotion cérébrale, avait fait mal dans les confrontations avec les mastodontes de Carleton, comme Heather Lindsay (190,5 cm), Elizabeth Leblanc (182 cm), Catherine Traer (185 cm) et Amanda Niyonkuru (182 cm) : « Katherine, c’est une présence physique, non seulement sur le plan défensif, mais aussi sur le plan offensif. En son absence, notre joueuse la plus grande mesure probablement cinq pieds dix, alors c’est sûr qu’on était désavantagées sur cet aspect, et ça a eu un gros impact sur le dénouement du match. »

Au final, Besselink (16 points) aura été épaulée par Jennifer Crowe (8 points), qui semble avoir ouvert les valves récemment avec des performances étincelantes face à Guelph (15 points) et Western (18 points) : « J’ai commencé à me faire davantage confiance et à me dire que, si on fait appel à moi, je n’ai pas à rougir de mes aptitudes offensives. Mais je crois que pour notre équipe, c’est nécessaire que chacune fasse sa part, car outre Sarah Besselink, on n’a pas de marqueuse dominante. » Pour la troupe de Sparks, il sera important de retrouver le chemin de la victoire afin de bâtir un certain momentum pour la portion éliminatoire du calendrier. D’ici-là, elle renouera avec l’action la fin de semaine prochaine en visitant les Lions de York vendredi et les Gaels de Queen’s samedi prochain.

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