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Arts et culture

Gillian King : Animal à la recherche d’humanité – humain à la recherche d’animalité

Web-Rotonde
26 janvier 2015

– Par Maude-Érica Desjardins –

Originaire de Winnipeg, Gillian King est une artiste qui cherche à transmettre la symbolique existante entre le monde animal et humain. Sa dernière exposition, Skinned, est présentée à la Galerie 115 jusqu’au 3 février, de 8 h 30 à 16 h 30.

Gillian King explore les similitudes entre les organismes en insistant sur les conflits et les contradictions perceptibles dans la relation homme-animal. Son corps tout entier devient un outil dans son processus créatif afin d’obtenir un résultat plus brut, primitif et violent. À cette fin, l’artiste tente dans ses toiles les plus récentes d’éliminer l’utilisation de brosses et de pinceaux. « Dans un état de transe », explique-t-elle, « les parties de mon corps volent sur le canevas, surtout mes mains ».

Diplômée d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université du Manitoba, cette artiste multidisciplinaire entame à présent une maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa. Après avoir expérimenté différents médiums telles la photographie, la céramique, la peinture et la sculpture, l’artiste découvre son mode d’expression de prédilection : la peinture dans sa forme abstraite.

Lors de sa formation créative, Gillian King a été influencée par trois artistes majeurs : Francis Bacon, Charline von Heyl et Dana Schutz. Elle décrit les œuvres de Francis Bacon comme étant une influence constante dans l’expression de la cruauté et de la tragédie. La majorité des œuvres qui ont influencé Gillian King ne ressemblent pas du tout à sa propre expression artistique, son style est différent et l’aura entourant ses tableaux l’est également. Charline von Heyl a influencé l’artiste avec une conception spécifique de l’espace et par les éléments conflictuels qui sont présents dans ses œuvres. Dana Schutz, quant à elle, utilise des couleurs hors du commun qui permettent de transposer un côté ludique et passionnant de l’art figuratif. King insiste sur la force du message qui est présent dans les tableaux de Dana Schutz lorsqu’elle peint des individus qui se reconstruisent eu même avec leurs propres excréments.

L’artiste cherche avant tout le dépouillement des contrastes, raison pour laquelle la majorité de ses œuvres ne contiennent aucun élément observable dans la réalité. Ce dépouillement est un élément central dans Skinned, exposition qui lui permet d’approfondir les métaphores qui existent entre la sensualité et la violence de la séduction ; les processus biologiques et la mortalité ; ainsi que la fragilisation des êtres face à la destruction de la nature humaine. Son public attend avec hâte l’annonce d’une nouvelle exposition à la prestigieuse galerie d’art, La Petite Mort.

Pour ceux qui aimeraient contribuer à la vision de l’artiste, elle est à la recherche d’individus qui auraient en leur possession des cendres d’animaux afin de les intégrer dans de futurs tableaux.

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