Actualités

Par Nicolas Hubert – Journaliste

Alors que les chauffeur.e.s et les employé.e.s de l’entretien de la Société de transport de l’Outaouais (STO) ont annoncé une grève le 20 janvier dernier dans la perspective d’appuyer les négociations sur le renouvellement de leur convention collective, les étudiant.e.s vivant en Outaouais sont victimes d’une forte perturbation du réseau de transport. Selon la STO, la situation devrait perdurer au moins jusqu’à la prochaine période de négociations intensives, prévue entre le 14 et le 22 février.

« On est conscient des impacts et de la diminution de la qualité du service »

La responsable des affaires publiques à la STO, Céline Gauthier, explique que cette situation est avant tout un moyen de pression destiné à peser sur les négociations internes.

Pour compenser le manque de véhicules disponibles, la STO effectue des annulations de voyage ciblées sur les lignes à plus haute fréquence aux heures de pointe afin d’assurer la continuité du service sur l’ensemble du réseau.

Alexandre Lavoie, étudiant à la maitrise en criminologie à l’U d’O et usager de la STO, pense pour sa part que « les bus sont mal distribués de façon volontaire » et explique que, sur ses trajets quotidiens, plus de quatre voyages sont annulés. « Le temps d’attente est beaucoup plus long. Ça devrait me prendre environ 35 minutes pour me rendre, mais [maintenant] ça peut m’en prendre 55, et je dois partir plus tôt », explique-t-il.

Si Gauthier a souligné que la STO « [avait] décidé de mettre en place des mesures de compensation tarifaire » afin de dédommager les usagers, les détenteurs de la carte U-Pass ne pourront néanmoins pas en bénéficier, leur titre de transport n’étant pas directement émis par la STO.

L’Université veut mettre en avant des solutions de rechange

De son côté Isabelle M.-Pulkinghorn, gestionnaire des relations médias de l’Université d’Ottawa, souligne que « l’Université a communiqué avec les étudiants […] afin de les aider à se tenir informés en cas de grève complète de la STO et pour leur offrir des pistes de solutions de rechange », notamment le service de covoiturage mis en place par l’U d’O.

Peu rassuré, Lavoie affirme ne pas en avoir entendu parler d’un tel service et estime qu’« après tout, les horaires de chacun sont tellement différents que le covoiturage est difficile ».

Pour sa part, Pulkingorn a tenu à rappeler : « Il demeure cependant la responsabilité de chacun et chacune de prendre les actions nécessaires pour se rendre sur le campus, pour assister aux cours et pour respecter les échéances de remise de travaux. »