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Hausse salariale avortée : L’exécutif de la FÉUO est-il vraiment à plaindre?

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20 mars 2017

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Par Nicolas Hubert – Journaliste

Le dimanche 12 mars, le Conseil d’administration (CA) de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) ratifiait la motion 8.2, défendant une majoration de 18 % du salaire annuel des membres de l’exécutif de 33 550 $ à 39 750 $. Cette motion a néanmoins été suspendue par l’Assemblée générale du 14 mars dernier, suite à une mobilisation étudiante sans précédent. Un amendement à la motion y a été adopté et fait en sorte qu’à l’avenir, toute augmentation du salaire des membres de l’exécutif devra s’accompagner d’une augmentation proportionnelle du salaire des employ.é.s de la FÉUO.

Alors que la FÉUO se trouve dans une situation financière précaire, que l’augmentation du salaire minimum à 15 $ sur le campus a récemment été rejetée par le CA, que les fonds alloués aux clubs ont été suspendus pour l’année et que le vice-président aux finances Rizki Rachiq répète depuis plusieurs mois que la Fédération doit adopter un budget de survie, la motion 8.2 récemment présentée a suscité de nombreuses interrogations. Comment le salaire de l’exécutif féuosien se compare-t-il avec celui d’autres associations étudiantes au pays? La Rotonde répond à cette question.

 

Opacité quasi généralisée sur la rémunération des exécutifs

Si certaines associations font preuve de la plus grande transparence en explicitant au sein de leurs règlements et de leurs constitutions le nombre d’heures hebdomadaires de travail et les salaires annuels des membres de leur exécutif, ce type d’information demeure souvent opaque et est rarement rendu public.

Ainsi, alors que cette information ne semble figurer nulle part le site de la FÉUO, l’Association étudiante de l’Université McGill (AÉUM) affiche directement le contrat que les membres doivent signer pour un salaire annuel de 30 094,73 $ et soixante heures de travail hebdomadaire.

Du côté du Syndicat des étudiants et étudiantes de Concordia (CSU), on précise que le salaire annuel de l’exécutif ne doit pas être inférieur au seuil de pauvreté établi par le gouvernement québécois, mais on précise également les pénalités financières auxquelles s’exposent les membres de l’exécutif en cas de manquement à leurs obligations.

 

Mutisme de la FÉUO

Il est également étonnant de se confronter au mutisme de la FÉUO à ce sujet. Le vice-président au service et aux communications, Francesco Caruso, a en effet indiqué à La Rotonde qu’il devait se concerter avec Rachiq avant de faire parvenir des informations concernant l’évolution du salaire des membres de l’exécutif, du taux horaire des employé.e.s de la FÉUO et de la situation financière générale de la FÉUO. Aucune réponse n’a pu être obtenue à date de publication.

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