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Kathryn Butler Malette, nouvelle présidente du Bureau des gouverneurs

Web-Rotonde
16 juillet 2017

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Par: Maria Princene Dagba-chef web

Le Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa a à sa tête une nouvelle présidente. En effet, le 1er juillet, Kathryn Butler Malette a été investie à la présidence du Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa (U d’O), alors qu’elle y occupait jusqu’à présent le poste de vice-présidente. Elle succède ainsi à Robert J.Giroux pour un mandat de deux ans. La Rotonde s’est entretenue avec Madame Malette pour en apprendre davantage sur les objectifs phares de son mandat au regard des récentes mesures d’austérité.

La Rotonde: Quelles ont été vos précédentes fonctions à l’université et quelle est votre implication actuelle au sein du Bureau des gouverneurs?

Kathryn Butler Malette: Je n’ai pas travaillé à l’U d’O. J’étais dans la haute gestion depuis 1989 et ensuite dans les ressources humaines à l’Hôpital d’Ottawa, à la Société canadienne du sang et dans la fonction publique. Je me suis jointe au Bureau [des gouverneurs] en 2007. Les ressources humaines m’ont donné une grande expérience. En fait, j’ai fait la transition entre 2007 et 2008 avec l’ancien recteur. J’avais été membre de plusieurs bureaux d’administration. En 2012, je suis devenue vice-présidente. C’était intéressant comme expérience. Comme v-p, je présidais le Comité exécutif. On parle de toutes les affaires qui touchent au financement, au plan stratégique, à la construction. J’étais très impliquée dès le début. J’ai assisté au Comité des finances [et de trésorerie] plutôt comme observatrice et c’est là que j’ai beaucoup appris. Aussi, j’ai présidé le Comité de terrains et [des] bâtiments pendant deux ans.  

LR: En quoi cette fonction a- elle influencé ou encouragé votre compréhension de l’administration et de la gestion de l’université?

KBM: J’ai travaillé dans la haute gestion depuis 1989. Donc, on travaille en étroite collaboration avec les finances, les ressources humaines et les employés académiques. J’ai eu aussi beaucoup d’occasions où il fallait que je fasse des présentations au conseil d’administration ou à la Chambre des communes. L’université est très différente des autres organisations. C’est un très grand employeur. Les profs sont des académiques et il y a beaucoup de liberté d’expression,ce qui est très important, mais c’est complexe comme entreprise. On divise par Faculté au lieu de département et pour quelqu’un qui vient de l’extérieur c’est dur de s’y retrouver au départ. En étant membre du bureau, j’apprends beaucoup sur l’entreprise et sa gestion. J’ai rencontré beaucoup de doyens et je les connais tous maintenant. Je comprends comment le financement de l’université fonctionne. On est vraiment immergé dans ces grands projets.

LR: Quels sont les défis ou les projets principaux sur lesquels vous comptez travailler durant votre mandat de présidente?

KBM: Bonne question. Personnellement, l’emphase va être mise sur le budget et le plan stratégique parce que 2020 arrive bientôt. Une autre chose qui m’intéresse beaucoup c’est la relève. Par-là, je veux dire que quand un recteur, un doyen ou un administrateur démissionne ou bien lorsqu’il prend la retraite, moi je pense avec mon background en ressources humaines qu’il faut développer la relève de l’intérieure. Vous savez les femmes sont très présentes à l’université et on a besoin de plus de doyenne et de rectrice. Il faut les aider à planifier leur carrière pour qu’elles s’intéressent à des postes de hautes gestions. Le leadership académique et la relève sont très importants et j’aimerais les aborder de l’avant lors de mon mandat de présidente.

Le défi comme je l’ai mentionné, c’est vraiment d’équilibrer le budget parce que chaque année on n’a pas assez d’argent du ministère. Il faut donc augmenter les frais et croyez-moi,  c’est une décision difficile pour le bureau, mais absolument nécessaire. Nous n’avons pas les fonds pour mener l’université sans cette augmentation et c’est très clair, les chiffres ne trichent pas. Deuxièmement, travailler avec l’administration sur l’élaboration du nouveau plan stratégique. Peut-être il sera appelé 2030. On a bien fait avec 2020, mais il y a d’autres façons de faire avec des objectifs pointus qui dirigent l’U d’O vers le but qu’elle recherche dans la réputation académique. Pour ce faire, nous allons recruter les meilleurs étudiants canadiens, ontariens et internationaux.

LR: Plus précisément cette année le déficit budgétaire et les mesures d’austérité prises par le Bureau des gouverneurs (BdG) ont engendré des coupures. Est-ce que l’Université d’Ottawa doit s’attendre à d’autres coupures ?

KBM: Bonne question. C’est quelque chose qui tracasse à l’université. Est ce qu’il va y avoir d’autres coupures? Je ne sais pas. C’est l’administration qui fait l’analyse de tous les budgets et en discute ensuite avec le comité des finances. On aimerait beaucoup qu’il n’y ait pas d’autres coupures. Mais, à ce temps-ci on n’en a pas parlé donc je ne suis pas en mesure de donner une réponse éduquée sur le sujet. Mais c’est certain que le Bureau veut qu’on équilibre le budget 2017-2018. C’est un peu tôt pour répondre à la question. Les finances font une analyse puis on aura plus d’informations dans les mois à venir.

LR: Est ce qu’il y aurait des chances que la situation revienne à la normale?

KBM: Espérons, espérons. Le financement de l’université n’est pas aussi noir et blanc comme celui d’un hôpital. On est financé par le nombre d’étudiants puis par les fonds des capitaux. Donc, il y a différentes sources de financement. On ne peut pas prendre l’argent d’un panier et le mettre dans un autre. Au contraire, il faut continuer à être au radar du gouvernement pour avoir assez d’argent afin de couvrir les besoins des étudiants. Néanmoins, on aura un meilleur aperçu du budget et de ce qui s’en vient à la fin de l’automne. D’habitude, c’est en octobre qu’on a plus d’informations à ce sujet.

LR: Finalement, au cours de votre mandat, est-ce que vous pensez collaborer avec les différents acteurs universitaires, dont les syndicats et les associations étudiantes ? Si oui, comment?

KBM: Encore une fois le Bureau des gouverneurs c’est la boussole. On n’a pas un mot à dire dans les syndicats. C’est l’université qui négocie les griefs. On est au courant de ce qui se passe avec les syndicats avec les réseaux sociaux et les journaux indépendants, dont La Rotonde et le Fulcrum. Mais, il n’y a pas d’implication directe. On a des étudiants sur le BdG, mais ils ne représentent ni la FÉUO [Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa] ni la GSAED [Associations des étudiant.e.s diplômé.e.s], mais plutôt les étudiants du premier et deuxième cycle. Au Bureau c’est la gouvernance.

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