Le 15 mars prochain se tiendra la 4e assemblée générale de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO). Assemblé générale (AG) qui, rappelons-nous, n’as pas encore été en mesure d’obtenir le quorum. Après avoir réussi à faire passer une motion d’amnistie académique au Sénat, j’espère que cette avancée plutôt exceptionnelle suffira à atteindre le quorum.
Les sondages de fin d’études et les diverses statistiques comparant l’Université d’Ottawa aux autres institutions canadiennes nous placent en bas de la liste lorsqu’il est question d’expérience étudiante. Il est vrai qu’avec tous les scandales qui ont frappé notre université au cours des dernières années, je dois dire que je ne suis pas toujours fier d’être un « gee-gees ».
Les multiples scandales qui ont frappé notre université ont bouleversé la vie étudiante, qui semble maintenant être menée par la haine, le mépris et l’indifférence. Quand je discute avec les étudiants de ma faculté, plusieurs disent qu’ils se sentent désengagés face à la Fédération étudiante.
Est-ce que les AG peuvent vraiment changer les choses? Je ne pense pas que les AG constituent une solution complète au problème, mais elles peuvent certainement faire avancer les choses. L’Association des étudiants diplômés a été en mesure d’envoyer un message assez clair à Robert Head, le représentant élu par les étudiants diplômés qui a eu la maladresse de voter pour une augmentation des frais de scolarité lors de leur AG cet automne. J’ose espérer que le prochain étudiant diplômé qui se présentera à ce poste y pensera à deux fois avant de vouloir faire plaisir à l’administration!
Lorsque je discute avec les étudiants sur le campus, un grand nombre d’entre eux souhaiterait que la FÉUO adopte un style de gestion plus transparent. Il est vrai que la transparence c’est une bonne chose, mais encore faut-il vouloir regarder au travers de la vitre.
Avec l’amnistie étudiante en main, j’ose espérer que les étudiants se donneront la peine d’assister à la prochaine AG. Lors du débat que j’ai eu avec le Sénat le 18 janvier, j’ai constaté que plusieurs têtes dirigeantes à l’administration centrale ont une vision plutôt conservatrice lorsqu’il est question de l’expérience étudiante. Certains semblent penser que le mandat de l’Université se limite seulement à l’enseignement et à la recherche. Si l’AG en mars prochain n’atteint pas le quorum, je doute d’être en mesure d’obtenir ce genre de permission spéciale à nouveau. Cependant, si l’AG réussit finalement à obtenir son quorum, je serais en mesure d’argumenter que l’Université a un rôle important à jouer dans l’amélioration de la vie étudiante sur le campus. Nous pouvons toujours espérer que cela pourrait éventuellement se refléter dans les règlements universitaires. Certes, pour que cela puisse se produire, il faut que les haters et lovers de la FÉUO saisissent leur chance de s’exprimer.
Jean-Philippe Dubé
Sénateur, Université d’Ottawa
JP.Dube@uOttawa.ca