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L’importance de l’engagement des universités dans le développement

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6 novembre 2017

Par : Stéphanie BacherJournaliste

L’Université d’Ottawa était, jeudi dernier, l’hôte d’une formation visant à impliquer davantage les universitaires dans la réalisation du nouveau plan d’action mondial pour la paix, l’humanité, la planète et la prospérité en lien avec les Objectifs de développement durable des Nations Unies. 

Que sont ces fameux Objectifs de développement durable ?

Avant de participer à la formation jeudi dernier, les étudiant.e.s étaient invités à regarder une série de sept vidéos introduisant les Objectifs de développement durable, un programme qui a été adopté aux Nations Unies en 2015 pour éradiquer la pauvreté, renforcer la paix et assurer un développement durable d’ici 2030. Dans un des vidéos, Steve Lee, directeur de la Foundation for Environmental Stewardship, a souligné le rôle majeur des universités dans l’atteinte de ces objectifs, notamment par le biais des fonds d’investissement, un enjeu qui a été au coeur de la campagne uOttawa Sans Fossiles qui a poussé l’université à s’engager à désinvestir progressivement des compagnies de combustibles fossiles.

L’importance de l’engagement des universités et des étudiant.e.s a été soulignée à plusieurs occasions au courant de la soirée. Les représentants des organisations Cuso* International et de l’Association des Nations Unies au Canada ont d’ailleurs fortement encouragé les étudiant.e.s présent.e.s à l’événement à s’impliquer dans ce programme mondial en profitant des nombreuses opportunités de bénévolat pour leur organisation au Canada ou à l’étranger. Par contre, comme l’a souligné un étudiant aux panélistes, « il y a des inégalités dans les opportunités offertes aux jeunes adultes. Il y a des coûts d’opportunités à partir pendant un mois et faire du bénévolat dans un pays. Et ce n’est pas tout le monde qui peut s’offrir de partir pendant un an sans être payé** ».

Une formation qui réunit …

La formation a commencé par un discours de bienvenue de la part du recteur de l’Université et une prière de l’aînée autochtone Morning Star Orr. Le président du comité environnemental de la ville d’Ottawa, David Chernushenko, a par la suite pris la parole pour souligner le rôle central des villes dans le développement durable. La majorité de la soirée a été consacrée à des panels réunissant experts du milieu académique, gouvernemental et non gouvernemental autour de la mise en oeuvre du programme mondial.

Pour Laird Hundle, directeur adjoint dans le département de la planification des politiques à Affaires mondiales Canada, ce nouveau plan d’action mondial est un « tournant majeur » vu qu’il ne s’adresse pas seulement aux actions du Canada à l’étranger, mais aussi à ses actions à l’intérieur du pays, et le Canada est engagé à faire avancer les Objectifs de développement durable. Ce beau discours a été remis par question par Fraser Reilly-King du Conseil canadien pour la coopération internationale, qui dit qu’à cause du faible niveau d’aide au développement du Canada, de plus en plus d’organisations ont dû faire des coupures dans le personnel. Selon lui, « on doit fixer ce fossé. Le Canada doit donner sa partie d’aide au développement ».

Les étudiant.e.s étaient au rendez-vous !

Lorsqu’elle a aperçu dans ses courriels une invitation de la part de la Foundation for Environmental Stewardship pour organiser une formation sur les Objectifs de développement durable sur le campus de l’université, Middlé Lemoine, étudiante à l’École de développement international et mondialisation, y a vu une opportunité. Surtout que, selon elle, il y a peu d’initiatives de réseautage de ce genre sur le campus.

Les 180 billets disponibles pour la formation se sont vendus en seulement deux semaines. L’évènement s’est ainsi déroulé à guichets fermés. Un engouement surprenant selon Édith Gaudreau-Lebel, présidente de l’Association étudiante diplômée de l’École de développement international et mondialisation. Selon elle, cet engouement s’explique « peut-être [par] un manque d’évènements dans le genre, de gros événements à l’Université, qui a fait en sorte que les étudiants se sont sentis interpelés ». Quelle qu’en soit la raison, les organisatrices sont très contentes du grand intérêt des étudiant.e.s pour cette formation.


Erratum

*Dans la version originale, le nom de l’organisation a été mal écrit (CUSO International), le nom approprié a été corrigé (Cuso International).

**Une représentante de Cuso International a tenue à clarifier le propos en nous informant que « les volontaires de Cuso International reçoivent une allocation de subsistance similaire au salaire de leur collègues sur le terrain. Nous [Cuso International] couvrirons également toutes les dépenses liées à la formation pré-départ, billets d’avion, assurance maladie, aux vaccins obligatoires et au logement sur le terrain. Bref, nous [offrons] un programme complet de formation et de soutien financier ».

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