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Opinions

Les cours d’autodéfense obligatoires pour les filles dans les écoles secondaires

Web-Rotonde
27 février 2012

POUR OU CONTRE – Une chronique de la Société étudiante des débats français de l’Université d’Ottawa

Veuillez noter que les opinions exprimées ci-dessous ne reflètent pas nécessairement le point de vue des auteurs, mais ne visent qu’à susciter le débat. En espérant vous donner le goût de débattre… Pour nous contacter, écrivez-nous à sedfuo@gmail.com ou visitez notre site web, sedfuo.blogspot.com!

POUR
Josiane Reid

Qu’il soit dit aux gouvernements provinciaux qu’il est nécessaire que les cours d’autodéfense soient obligatoires dans les écoles secondaires pour les filles. Tout d’abord, pour donner de l’assurance aux victimes potentielles; ensuite, pour décourager les agresseurs; puis, pour finir, afin de rétablir un équilibre de force physique.

Il a été démontré qu’il n’y a pas vraiment un profil type de victimes, sauf que… L’agression sexuelle est un crime de pouvoir, de contrôle et de violence. Donner le pouvoir à la femme de se défendre augmentera naturellement son assurance et préviendra le risque d’agression. Les cours serviraient donc de prévention. Les statistiques mettent l’accent sur la pertinence de le faire au secondaire, puisque le groupe d’âge le plus à risque est celui de 16 à 24 ans.

Si l’on regarde du point de vue de l’agresseur, celui-ci y pensera deux fois s’il sait qu’il peut avoir des séquelles permanentes, peu importe quelle femme il souhaite agresser. Cela découragera l’agresseur s’il sait qu’il peut y laisser ses bijoux familiaux!

Pour des raisons de prévention, tant du côté de la victime que de l’agresseur, puis pour donner une chance de se défendre à la femme, que peut dire le gouvernement pour s’y opposer?

CONTRE
Martin Robin

Ma collègue propose de rendre obligatoires les cours d’autodéfense pour les filles dans les écoles secondaires. Je prends note de sa bonne foi de défendre l’intérêt des femmes afin de les rendre plus confiantes en vue de décourager les agresseurs potentiels. Toutefois, je m’oppose à cette motion pour des raisons d’égalité et je remets en cause l’efficacité de la mesure.

D’une part, ma collègue semble avoir une définition quelque peu restreinte du concept de groupes vulnérables et de celui d’agression. Dans notre société, le groupe des jeunes femmes de 16 à 24 ans n’est pas le seul groupe risquant de courir une agression. Il ne faut pas négliger les minorités visibles subissant des crimes de nature raciste. De plus, les homosexuels sont également victimes de crimes physiques. Alors, il est tout à fait injuste que le gouvernement subventionne ce service à un groupe en particulier.

D’autre part, je me questionne quant à l’efficacité. N’oublions pas qu’en premier lieu, les agresseurs sont des prédateurs à la recherche de proies vulnérables. En tant que tels, ils adaptent leur technique de chasse et utiliseraient, par exemple, plus de drogues comme le GHB (la drogue du viol). De surcroît, ils peuvent égaliser les chances en pratiquant eux-mêmes des sports d’arts martiaux accessibles à tous.

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