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Arts et culture

Galerie 115: Les souvenirs dans l’oubli

Culture
13 février 2017

Arts et culture

Par Amélie Levesque – Contributrice

EXPOSITION

Du 2 au 10 février, Natalie Rivet, étudiante franco-ontarienne de dernière année à l’Université d’Ottawa, exposait ses 7 toiles et ses deux bouquins aux médiums mixtes à la Galerie 115, située au département des arts visuels. L’exposition Will We Ever Talk? Eating Cake & Wearing Sweathers évoque une conversation dichotomique du souvenir et de l’oubli entre une petite-fille et  sa grand-mère. La nostalgie des temps passés et de ceux à venir se fait ressentir de toile en toile.

Longueur : 2934k

Originaire de Kapuskasing, Rivet a déménagé dans la région d’Ottawa avec sa famille à l’âge de huit ans, mais ce n’est qu’en 2009 que sa grand-mère, Hilda Lallier, les rejoint après le décès de son mari.  Malheureusement, en 2015, Lallier subit un accident vasculaire cérébral et est incapable de retourner à son ancien train de vie. Cet évènement tragique dans la vie de Rivet est ce qui a amorcé le début de son travail.

La première réaction des spectateurs en est une d’admiration et de contentement, à cause des couleurs plutôt paisibles et des montages raisonnés des toiles et des deux bouquins exposés tout au long des murs blanc pur. En contemplation, l’un peu éprouver un certain dérangement, puisque le sentiment original ne semble pas tout à fait plausible. De ce fait, le concept de l’artiste est mis en évidence, mais pas dérobé d’authenticité, puisque les observateurs se retrouvent maintenant entre la sympathie et l’éclaircissement.

Les toiles ont comme titres « Memories No. 1 » jusqu’à 7 et elles représentent un aspect d’un souvenir particulier entre Rivet et sa grand-mère. Chaque toile montre une situation distincte inspirée de vieilles photographies. Rivet affirme ne pas se référer seulement à de vieilles photographies mais utilise aussi certaines tactiques pour faire ressortir certains détails. L’oubli de Lallier est représenté comme une surface plane, uniforme et sans détails, tandis que les mémoires sont beaucoup plus travaillées et développées. Les bouquins, placés aux deux coins opposés de la galerie, reprennent les mêmes principes que les tableaux, mais les rendent plus palpables et beaucoup plus personnels, puisqu’ils ne peuvent être vus qu’individuellement.

Que ce soit au travers du regard perçant et affectueux de Lallier ou de son visage flou, l’aspect mémoriel, en conjonction avec celui de l’oubli se font grandement ressentir tout au long de cette exposition. Le public ne peut parfois pas directement se situer ou se reconnaitre dans la circonstance présentée, mais le but est avant tout de permettre l’empathie. Ce jeu perceptif et émotionnel montre que l’artiste a adéquatement pris en considération son auditoire et a véritablement fait ressentir l’importance des souvenirs et des liens familiaux qui savent toucher toutes et tous d’une manière ou d’une autre.

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