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Opinions

Déclaration sur le rapport de désinvestissement commandé par l’Université d’Ottawa

Web-Rotonde
5 octobre 2015

Le document d’orientation commandé par le Bureau des gouverneurs désigne, avec pertinence, que les changements climatiques sont un des enjeux principaux de notre ère. Il affirme aussi que le passage à une économie écoresponsable est nécessaire si nous voulons léguer aux générations futures une planète viable.

Nous sommes en accord avec la majorité des recommandations présentées dans le rapport. Ces recommandations, si elles venaient à être mises en place, feraient de l’Université d’Ottawa une des universités les plus durables au monde. La recommandation portant sur le désinvestissement est cependant inadéquate. En effet, le rapport ne tient pas compte du caractère urgent de la lutte contre les changements climatiques et ne semble pas être conscient de l’inefficacité des actionnaires quant à leur engagement face aux compagnies de combustible fossile.

Il peut sembler être tôt pour voir l’impact du désinvestissement, mais qu’on le veuille ou non, le mouvement grandit sans cesse, et rapidement. Depuis l’année dernière, le nombre de compagnies appuyant le désinvestissement a bondi de 181 à 442. La valeur des avoirs pris en main par ces compagnies a augmenté selon la même courbe, passant 50 milliards à plus de 2,6 billions de dollars américains. Cette tendance n’est pas sans confirmer que de plus en plus d’investisseurs majeurs commencent à rejeter l’énergie non-renouvelable.

Dans la traînée de l’entente contre les changements climatiques entre la Chine et les États-Unis, nous devrions aller de l’avant et non nous borner à marcher main dans la main avec l’industrie des combustibles fossiles. Les actions peu ambitieuses présentées dans le rapport, soit l’engagement des actionnaires contre l’industrie des combustibles fossiles et la « refonte » mineure des portfolios d’investissement de l’Université, ne sont pas des stratégies efficaces ou significatives pour contrer les changements climatiques. Ces actions sont remises en question car de si minimes réformes dans l’industrie ne seront pas suffisantes pour freiner l’émission catastrophique de gaz carbonique dans l’atmosphère.

Le modèle économique de l’industrie des combustibles fossiles est incompatible avec la limite de 2 degrés et n’a pas sa place dans la société éco énergétique à laquelle nous aspirons. C’est pour ces raisons que nous appelons au désinvestissement complet et sans compromis.

Lors de la réunion estivale du Bureau de gouverneurs, le président du Conseil avait indiqué son désir d’étendre le débat sur le désinvestissement à tout le campus et ses étudiants. uOttawa sans fossiles exigera des comptes et continuera de prendre part à la discussion et  de mobiliser le corps universitaire sur le sujet. Sur le campus, on parle de plus en plus de désinvestissement ainsi que des efforts de l’Université pour faire avancer la société au-delà des combustibles fossiles.

En tout et pour tout, il n’existe pas de solution miracle pour résoudre la crise environnementale, mais nous devons faire notre part pour que les leaders d’aujourd’hui créent un meilleur avenir pour demain.

uOttawa sans fossiles

 

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