Inscrire un terme

Retour
Actualités

L’Intégration des Immigrants au Canada : Multiculturalisme et interculturalité

Web-Rotonde
9 avril 2015

– Par  Gloria Charles-Pierre –

La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec un ancien de l’Université d’Ottawa, Mwamba Tshibangu, concernant son nou- vel ouvrage intitulé L’Intégration des Immi- grants au Canada, paru en mars dernier.

La Rotonde : Avant de parler de votre œuvre, pourriez-vous nous dire ce que vous avez étudié à l’Université d’Ottawa et ce que vous faites en ce moment?

Mwamba Tshibangu : J’avais déjà un doctorat en études sociales, mais je voulais me tourner vers le do- maine de l’enseignement, donc j’ai fait la formation dans ce domaine en 2002 jusqu’à l’année suivante. Je suis en- seignant à l’École Ste-Marguerite d’Youville, à Toronto.

LR : Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un livre?

MT : L’Intégration des Immigrants au Canada n’est pas mon premier livre. Il s’agit de mon cinquième ou- vrage. J’ai voulu traiter du problème de l’immigration, mais particulièrement des conflits de valeurs ainsi que des problèmes d’adaptation que nous rencontrons. Je suis moi-même immigrant donc j’ai beaucoup d’ex- périence sur le sujet et je crois avoir apporté un autre point de vue sur ce plan. Les autres œuvres abordent les sujets politiques relatifs à mon pays d’origine, mais celui-ci parle de la situation des immigrants lorsqu’ils arrivent dans leur pays d’accueil. J’aborde les raisons pour lesquelles des familles décident de quitter leur pays et comment se passe leur intégration avec les multiples problèmes qu’ils connaissent.

LR : Comment avez-vous fait vos recherches pour écrire votre livre?

MT : J’ai recueilli des données pendant quatre ans auprès d’hommes, de femmes et d’enfants de diverses nationalités en sus de mes propres observations du mi- lieu étant profondément immergé dans cette réalité. J’ai fait des sondages non structurés en parlant direc- tement aux gens ou en ayant des discussions orientées avec eux. En fait, on engageait une conversation nor- male et puis j’orientais la discussion vers des thèmes de ma recherche. Ce qui m’a permis d’aller toucher des questions relatives aux motifs ayant causé leur dépla- cement jusqu’aux problèmes épineux et variés de leur intégration en faisant une différenciation entre les dif- férentes composantes de la famille. En passant, je dois mentionner que je n’ai pas travaillé avec des collabora- teurs. J’ai entrepris le tout seul.

LR : Dans la préface de votre ouvrage, les termes du multiculturalisme et de l’interculturalité y sont évoqués. Quelle est la distinction entre les deux?

MT : Le multiculturalisme, c’est le fait d’accepter que les communautés ethnoculturelles vivent de leur façon tout en conservant et en respectant l’idéal de vivre tous ensemble en tant que peuple canadien. Puis, l’inter- culturalité, c’est le fait de mettre l’accent sur la culture et la langue qui doivent cimenter toutes les autres commu- nautés ethnoculturelles. C’est la politique adoptée par le Québec autour de la langue française.

LR : Que voulez-vous que le public retienne de votre essai?

MT : Mon essai est un miroir qui ne reflète pas seule- ment ce que vivent les immigrants, mais qui donne un spectre où les autres peuvent aussi juger leur interac- tion dans la dynamique de l’intégration. C’est aussi un outil à la disposition de tous. Ils pourront mieux com- prendre la réalité des autres. Le multiculturalisme est un facteur important dans ce sens-là.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire