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Par : Charley Dutil – Journaliste
En 2014, le gouvernement de l’Ontario ainsi que toutes les institutions postsecondaires de la province ont signé des ententes personnalisées de trois ans. Ces ententes visent à identifier les forces et attributs de chaque institution et à leur fixer des objectifs spécifiques au cours de la période visée. Au cours des dernières semaines, la province de l’Ontario a entériné le mandat stratégique 2017-2020 de l’Université d’Ottawa (U d’O).
Les points clés du mandat
Selon les termes de ce mandat stratégique, l’U d’O se distingue notamment par son bilinguisme ainsi que « son engagement envers la promotion de la culture française en Ontario » ou encore « son excellence en recherche ». Il semble en effet que l’U d’O veuille faire de sa « vocation de recherche » l’un de ses principaux attraits, qui contribuerait également à offrir « une formation remarquable à sa population étudiante » tout en contribuant « à la vie intellectuelle, économique et culturelle de l’Ontario ».
Pour l’U d’O, l’amélioration de l’expérience étudiante est ainsi centrale dans la définition de ses objectifs stratégiques. Pour cela, l’Université met en avant de nouvelles politiques en investissant massivement dans la construction de nouvelles infrastructures ainsi qu’en s’engageant à améliorer son soutien administratif, renforcer le travail communautaire ainsi que sa pédagogie, tout afin d’améliorer l’expérience de sa communauté étudiante, tel que soutenu par le mandat.
Patrick Charrette, Directeur des Communications institutionnelles de l’U d’O, explique en ce sens que « l’Université fait état de sa croissance rapide des dernières années, dont témoigne son effectif étudiant de 41 800 membres ». Selon lui, elle modère pour cela « son expansion momentanément pour pouvoir s’appliquer à mieux préparer les nouveaux étudiants au contexte universitaire, à rehausser leur expérience sur le campus et à les appuyer jusqu’à l’obtention de leurs diplômes ».
Une université bilingue ?
Alors que de nombreux programmes demeurent encore confrontés à une forte marginalisation du français et à une réussite conditionnée à la capacité des étudiant.e.s de suivre des cours obligatoires en anglais, l’U d’O place le bilinguisme comme l’un de ses principaux atouts. Dans son mandat stratégique, l’Université souligne en effet qu’« à l’automne 2015, l’Université d’Ottawa a obtenu une désignation officielle en vertu de la Loi sur les services en français de l’Ontario. Cette désignation garantit que les programmes de premier cycle […] peuvent être suivis complètement en français ».
Le coprésident du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO), Jocelyn Leblanc, a déclaré que « les bottines de l’Université devraient suivre ses babines ». Leblanc dénonce en cela que l’U d’O promeut l’éducation francophone, mais ne l’offre pas à ses étudiant.e.s dans l’ensemble de ses programmes, comme c’est le cas pour celui de Génie électrique.