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Arts et culture

Mastik : un « blues-rock alterno-progressif anti-prémâché »

Web-Rotonde
2 mars 2015

– Par Dider Pilon –

C’est au Mercury Lounge que le trio franco-ontarien Mastik a lancé, mardi le 24 février, leur premier album, De sol et d’éther. Distribué sous forme de CD, de disque vinyle (bientôt) et même de carte de téléchargement qui se transforme en plant de tomate (sans blague!), cet album est l’occasion parfaite pour ce groupe créatif de faire un retour.

Un style particulier

Dès sa création, Mastik (connu alors sous le nom Matikédigère) se voulait un groupe expérimental. Au fil des années, les influences se sont multipliées, ajoutant à leur arsenal des éléments de reggae, jazz, punk, blues, musique psychédélique et, plus récemment, d’électro. À la différence de leur EP qui se présentait plus comme une mosaïque de différents styles, ces influences s’entremêlent dans De sol et d’éther pour créer un son uni et original. Il en résulte des gros hymnes rock à la fois sales et techniques, qui glissent sans effort d’une progression à l’autre. À ces airs se rajoutent des textes engagés qui touchent sur la justice sociale et l’écologie.

Des amis d’école

Les membres fondateurs du groupe – Chris Coshall et de Simon Poirier-Lachance – ont commencé leur développement musical à un jeune âge. À six ans seulement, Simon apprenait le piano en suivant les cours du conservatoire, cours qu’il a poursuivis pendant huit ans avant de se défouler derrière une batterie. Chris, de son côté, savait qu’il voulait être une rockstar dès ses premiers cours de guitare à 12 ans. Toutefois, c’est au sein du groupe de musique de l’École secondaire de Plantagenet que leurs routes se sont croisées.

Quoique ce fût l’occasion parfaite d’apprendre à maîtriser différents styles de musique, les deux musiciens s’ennuyaient un peu à faire des reprises de chansons populaires telles que « Provocante » de Marjo. « Quand j’étais là, c’était les chanteuses qui choisissaient toutes les chansons et les musiciens n’avaient rien à dire », confie Simon. Toutefois, l’influence de leur enseignant de musique, Donald Poliquin, a été clé pour leur cheminement artistique. Les midis (et quelques cours séchés) passés à jammer dans le local de musique ont développé autant leur talent que leur amour de la musique.

Mastik sur scène

Tout a commencé en 2008, alors que le groupe a participé au concours Ontario Pop, à la suggestion d’Éric Auclair. Les deux membres fondateurs, accompagnés du bassiste du groupe en résidence, ont fait un impact avec leur tendance expérimentale rêche et crue. N’ayant rien remporté, ils ont présenté un son plus travaillé et plus poli, deux ans plus tard, pour remporter le prix du Festival international de la chanson de Granby.

Depuis, plusieurs musiciens sont passés par le groupe – quelques bassistes, deux claviéristes et notamment Josée-Anne Cousineau, chanteuse avec laquelle ils ont enregistré leur EP – avant de découvrir le bassiste Martin Charbonneau, aussi ancien de l’École secondaire de Plantagenet. La formation s’est lancée sur des scènes un peu partout en Ontario (Ottawa, Hearst, Sudbury, North Bay), au Festival de l’Outaouais Émergent, au Grand Feux du Casino et même au Mexique à l’occasion du Festival de Mexico.

Mastik demeure très actif sur la scène musicale. En plus d’avoir lancé leur album et deux vidéo-clips avec BRBR dans les dernières semaines, il prépare des spectacles un peu partout en Ontario (avec un spectacle « CNA présente » à Ottawa, le 6 mars), une vitrine au Junofest à Hamilton et une tournée de jusqu’à 40 spectacles à travers le réseau des Conseils scolaire de l’Ontario.

 

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