Inscrire un terme

Retour
Sports et bien-être

Match Panda : Les Ravens remportent un duel de titans

Dawson Couture
5 octobre 2015

Par Philippe Marceau-Loranger

Pour une deuxième année consécutive, les Gee-Gees ont quitté la Place TD avec un goût amer en bouche, après avoir dû s’avouer vaincus en deuxième prolongation par la marque de 48-45.

C’était devant une imposante foule de 17 596 spectateurs frigorifiés que s’est entamé un nouveau chapitre de la sempiternelle rivalité entre les deux formations ottaviennes, avec à l’enjeu le fameux trophée de Pedro le Panda, qui avait été remporté à l’arraché par les Ravens l’an dernier, sur le dernier jeu du match. Inutile de mentionner que les attentes étaient élevées pour le match de cette année, et le moindre que l’on puisse dire, c’est que l’on n’a pas été déçus. C’est la défense des Ravens qui a galvanisé la foule en premier, quand D’Sean Thelwell a réussi une interception aux dépens de Derek Wendel à la porte des buts sur la première séquence à l’attaque des Gee-Gees. Puis, plus tard au premier quart, les Ravens ont su briser la glace lorsque Jesse Mills a rejoint Kyle Van Wynseberghe sur sept verges pour le majeur.

Des deuxième et troisième quarts aux antipodes

Si l’attaque du Gris et Grenat avait été réduite au silence au premier quart, force est d’admettre que Derek Wendel et sa bande ont fait montre de tout leur talent au deuxième quart, en inscrivant pas moins de trente points pour prendre la tête. C’est Wendel qui a parti le bal en transportant lui-même le ballon au-delà de la ligne des buts sur trois verges. Ensuite, il a laissé parler son bras, en rejoignant Mitchell Baines, Ben Fisher et Ian Stewart sur des passes de touché. Au troisième quart, forts d’une avance de onze points, les Gee-Gees semblaient voguer vers une victoire sans histoire, jusqu’au moment où le demi-défensif des Ravens, Thomas Knapp a provoqué un échappé de Tristan Bailey, qui a été recouvert par le secondeur de Carleton, Leon Cenerini. Il n’en fallait pas tant pour que les Ravens trouvent leur erre d’aller et que les Gee-Gees voient leur avance fondre comme neige au soleil. Puis, l’inévitable arriva au quatrième quart, lorsque le botteur des Ravens est venu niveler la marque avec un placement.

Les Gee-Gees à court de solutions

L’impasse persistant après soixante minutes de jeu, tous se doutaient que le dénouement aurait une saveur dramatique. Avec un score affichant toujours parité après une première période de prolongation, les deux équipes étaient vouées à y aller d’une seconde séquence à l’attaque. C’est Wendel et sa bande qui ont eu le plancher en premier, alors que la tension était à couper au couteau. Visiblement, elle n’était pas que ressentie par les spectateurs, car du côté des Gee-Gees, des échappés à des moments-clés ont mis fin à leur séquence abruptement, tant et si bien que l’offensive a dû quitter le terrain bredouille. Le sort du match était donc entre les mains de Jesse Mills et de ses comparses. C’est à ce moment que l’arme létale des Ravens, Jahvari Bennett, y est allée d’une splendide course de 25 verges, suivie d’un attrapé de 7 verges pour venir sonner le glas de Gee-Gees. Le jeu suivant, les Ravens sont venus sceller l’issue du match avec un placement de 17 verges, qui fut suivi d’une explosion de joie dans le camp des partisans de l’Université Carleton, qui ont tôt fait d’envahir le terrain par milliers.

Malgré une défaite crève-cœur, il n’y avait pas que du négatif à retenir dans le camp du Gris et Grenat. Entre autres, la performance de Derek Wendel en est une qui restera dans les annales, lui qui a amassé 542 verges, bon pour un record de tous les temps de la formation ottavienne. De son côté, Ian Stewart a encore une fois démontré qu’il appartenait à l’élite des Sports universitaires de l’Ontario (SUO) en récoltant 228 verges par la passe. Bien que visiblement déçu par la tournure de la fin de match, Wendel abondait en ce sens : « C’est sûr que si on regarde l’ensemble du match, ce fut très serré. En deuxième demie, on recherchait cette étincelle pour mettre le match hors de portée, mais malheureusement on a manqué d’opportunisme ».

Du côté des vainqueurs, un sentiment d’euphorie généralisé se laissait transparaitre alors que les joueurs savouraient une victoire obtenue à la sueur et au sang. « J’avais une confiance inébranlable en mes receveurs, qui font partie de la crème des SUO et même du SIC [Sport interunversitaire canadien]. Je savais qu’en leur remettant le ballon, ils feraient les gros jeux », a déclaré le meneur des Ravens, Jesse Mills. Dans le camp des Gee-Gees, il n’est pas question de ruminer cet échec bien longtemps, car ils auront la chance de renouer avec la victoire vendredi prochain, lorsqu’ils visiteront les Golden Hawks de l’Université Laurier.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire