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La Fédération étudiante se prépare à une mobilisation nationale

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4 décembre 2017

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Par : Yasmine El Kamel – Journaliste

 

Le comité « Combattons les frais » est une initiative mise en place par la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) dans la perspective de préparer une éventuelle mobilisation étudiante nationale et de réfléchir à la forme que ce mouvement pourrait prendre sur le campus. La campagne Combattons Les Frais a été lancée partout à travers le Canada en 2016. Pour la FÉUO, cette mobilisation serait l’opportunité pour forcer le gouvernement fédéral à ne plus percevoir les étudiant.e.s comme des statistiques et des données financières, mais comme des personnes « qui essaient simplement d’accéder nos études », comme le stipule l’événement Facebook créé par la Fédération étudiante.

 

L’administration est-elle empathique ?

Dans une entrevue accordée à La Rotonde en octobre dernier, le recteur de l’Université d’Ottawa (U d’O), Jacques Frémont, avait réitéré son intérêt de s’associer aux étudiant.e.s et associations étudiantes afin de militer auprès du gouvernement provincial pour une hausse des subventions aux universités et amorcer une réflexion sur la hausse des frais de scolarités en Ontario.

Néomie Duval, Gestionnaire des relations avec les médias, indique que les subventions gouvernementales représentent 47 % des revenus du fonds de fonctionnement de l’Université et que ces revenus ont diminués de 2,3 % depuis 2015‑2016, sous l’effet de la baisse du nombre d’étudiant.e.s canadien.ne.s et du gel du financement par étudiant du gouvernement de l’Ontario. L’U d’O assure toutefois veiller à ce que la proportion des frais de scolarité par rapport au budget global demeure la même.

Responsable du comité Combattons les frais, Axel Gaga, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO, estime pour sa part que les membres de l’administration jouent à un jeu de blâme où ils disent « on a moins de subventions de la part de la province, donc on a un manque à gagner ». S’il reconnaît que l’administration fait preuve d’empathie et de compréhension lorsqu’elle discute de la question, il demeure interrogatif sur leur réelle volonté d’écouter la perspective étudiante et de geler l’augmentation des frais de scolarité.

Leur empathie est « contradictoire par rapport au fait que chaque année, il y a une hausse », remarque-t-il. « C’est un peu drastique de dire on veut geler les frais dans une université où ils ont besoin de plus de sous pour finir leur construction », constate-t-il tout en reconnaissant que l’Université serait prête à travailler avec la communauté étudiante « si [elle] fait des propositions […] [pouvant être] engagées un peu plus sur les comités qu’ils ont entre eux sur le budget ».

Une mobilisation pour quel changement ?

D’après Pascasie Minani, Commissaire à l’équité de l’Association des étudiant.e.s gradué.e.s (GSAÉD), l’exécutif de l’Association est également concerné par le sujet et devrait approcher la FÉUO pour établir les perspectives de collaboration.

En évoquant le Printemps érable, la mobilisation étudiante québécoise de 2012, Gaga estime qu’il est possible de parvenir à une réduction des frais de scolarité, mais bien si « tous les étudiants de toutes les universités de toutes les provinces se mobilisent en grand nombre ». Selon ce dernier, le contexte électoral en Ontario serait vraiment propice à une telle mobilisation. Il souligne tout de même que l’idéal serait de trouver une solution qui accommoderait tout le monde, de sorte que les étudiant.e.s n’aient pas à rater de cours, mais en même temps que l’administration soit engagée sur la question.

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