– Par Clémence Labasse –
Ils sont encore près de 1100 étudiants à utiliser leur voiture régulièrement pour se rendre à l’Université d’Ottawa (U d’O). Alors que le service de stationnement indique que la voiture occupe de moins en moins de place sur le campus, La Rotonde a interrogé des étudiants pour connaître leurs habitudes de transports.
Pour Daniel Spence, gestionnaire en transport durable au Service de stationnement et transport durable de l’U d’O, nous vivons dans une société où il existe le culte de l’automobile, mais cela n’est pas si présent que ça sur le campus.
D’un sondage du même service de l’U d’O, effectué l’année dernière auprès de tous les employés de l’Université et un échantillon d’environ 3000 étudiants, il est ressorti que 85 % des membres de la communauté universitaire ne viennent pas au campus en voiture. Depuis l’introduction du U-Pass, le nombre d’étudiants ayant recours à l’automobile aurait nettement baissé. Le cyclisme est, à l’inverse, en hausse.
Pour les 15 % restants, « il est nécessaire d’avoir de quoi répondre à la demande des personnes qui ont besoin de venir en auto, on ne peut pas éliminer ces places complètement. Il s’agit de trouver l’équilibre », explique M. Spence. Les 3200 places proposées par l’Université répondent équitablement à la demande, selon le gestionnaire : il n’existe pas de liste d’attente pour demander un permis de stationnement. Il n’est pas forcement possible de choisir le lot où l’on veut pouvoir se garer. Certains emplacements sont plus populaires que d’autres, comme le stationnement entre le pavillon Simard et la résidence 90 Université.
« On alloue pour chaque lot un certain nombre de permis, un peu plus grand que la capacité effective des lots. Cela s’explique du fait qu’à l’Université les individus circulent beaucoup in and out tout au long de la journée. Mais on n’a jamais eu de plainte de personnes ne pouvant pas trouver de place dans le lot où il détient un permis ».
« Le nombre d’espaces baisse en réalité chaque année », affirme-t-il. « Quand on a besoin de construire un nouvel édifice, on le fait sur un espace de stationnement. Par exemple, le nouveau Centre de recherche a été construit sur d’anciens lots ».
Pour une jeune femme interviewée sur le campus, prendre le bus n’est pas une option. « Je suis au travail tous les jours, je n’ai pas le temps d’aller garer ma voiture chez moi et revenir à l’Université par d’autres moyens. Je pourrais prendre le bus mais ça ne me tente pas », affirme-t-elle.
Jen Newton, étudiante à temps partiel à la maitrise en éducation, indique que « se garer c’est assez cher pour moi parce que j’utilise ma voiture pour aller au travail puis pour venir sur le campus, donc les frais montent vite. C’est aussi difficile de trouver des places. Il faut arriver plus tôt, mais je préfère utiliser ma voiture ».
Si l’Université n’a pas de directives officielles concernant le transport auprès de ses employés, le gestionnaire de l’U d’O souligne : « On fait tout ce qu’on peut pour encourager l’utilisation d’autres options de transport ».
Les raisons sont variées pour privilégier la voiture aux autres méthodes telles que le vélo ou les transports en commun. Pour Valérie Langlois, étudiante en deuxième année en développement international, la raison est simple. « J’habite loin, à Aylmer du côté du Québec. Je prends le bus aussi parfois mais la voiture est bien plus pratique », explique-t-elle.
Ainsi, il existe de différents programmes pour encourager l’utilisation de moyens de transport durable : des services de navette toutes les 30 minutes entre les différents campus, un programme incitatif de covoiturage avec des privilèges pour ses usagers et des programmes pour encourager le cyclisme, dont le vélo-partage.
De plus, la division du stationnement et du transport durable du Service de la protection a mis sur pied une page web, intitulée www.uottawacarpool.ca, qui vise à faciliter le covoiturage pour les membres de la communauté universitaire.