– Par Alex Millaire –
Le Service de vie communautaire présente un calendrier varié mais plutôt dégarni pour le mois qui célèbre la langue française sur le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O). Quoique les édits de professionnels et le festival de films confèrent un air de légitimité à la programation, celle-ci n’offre aucun événement en soirée. Faire sortir les gens pour des nuitées francophones est un défi que le Service ne semble pas près de relever.
Le mois de mars est le Mois de la francophonie partout dans le monde et l’Université d’Ottawa ne fait pas exception avec sa quatrième année de célébration du français sur son campus. Le Service de vie communautaire, organisateur principal du Mois, nous propose un éventail d’événements plus large que les années précédentes, mais n’arrive pas à célébrer les joyaux de son campus. Les ensembles musicaux et théâtraux et même les Battle of the bands qui ont déjà fait partie de la programation sont manifestement absents.
Les célébrations débutent le lundi 2 mars avec une conférence de l’homme à tout faire, Dan Bigras, et l’amorcement du festival de film Campus Films à 10 h au Pavillon Desmarais, salle 1210. En collaboration avec l’Ambassade de France, 10 films contemporains seront présentés, dont plusieurs des sélections officielles du Festival de Cannes. Les coups de cœur de La Rotonde incluent Couleur de peau : Miel, un dessin animé qui raconte l’histoire d’un orphelin coréen, et La Pirogue, un drame marin franco-sénégalais.
Pour la Journée de la francophonie, le 20 mars, Herménégilde Chiasson sera au rendez-vous pour nous partager une conférence sur les conditions d’existence de la langue sous forme d’alphabet. La semaine suivante, une dégustation de chocolats organisée par l’élu de Dragon’s Den, Marc Forrat, accompagnera le conférencier. Le dernier samedi du mois, le célèbre Daniel Poliquin bouclera les conférences de la programation.
Le manque de programmation qui a trait aux activités normales des étudiants, comme sortir le soir, est flagrant. En entrevue avec La Rotonde, Alexandre Boileau, du Service de vie communautaire, a affirmé que c’est en « misant sur la richesse » des évènements en milieu de journée qu’il espérait réunir les étudiants. Cinq musiciens locaux francophones sont à l’affiche, dont le Mehdi Cayenne Club, Le R et Dj Skorpyon à l’heure du midi, mais aucune grande soirée n’est prévue.
« Les étudiants sont moins propices à être là le soir », a expliqué M. Boileau. Mais avec le 1848 et le Café Nostalgica de délaissés pour l’ensemble du mois, l’éponge semble être jetée avant même que la ronde ne soit commencée. Heureusement que le Festival de la Poutine s’annonce en fin de mois pour remonter le moral.