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Une nouvelle politique d’affirmation du Québec

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22 janvier 2018

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Par : Stéphanie Bacher – Journaliste

 

Lundi dernier, le ministre québécois responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, s’est adressé à une salle presque remplie d’une trentaine d’étudiant.e.s et de professeur.e.s de l’Université d’Ottawa pour présenter la nouvelle politique d’affirmation du Québec et des relations canadiennes de son gouvernement.  

Une « posture québécoise »

André Lecours, professeur en science politique et expert de la politique canadienne, explique que c’est le bureau du ministre Fournier qui l’a contacté dans le cadre de sa tournée des provinces canadiennes. Cet évènement traduit, selon lui, une réelle volonté de la part du ministre Fournier de « rejoindre les sociétés civiles dans les provinces plutôt que seulement les gouvernements ».

Au début de la conférence, le ministre Fournier a tenu à souligner que cette politique d’affirmation du Québec et de relations canadiennes vient du milieu universitaire. C’est aussi une politique qui s’inscrit dans le « 150e anniversaire de la confédération », affirme-t-il en accentuant sur l’importance de donner « une posture québécoise » à cette célébration, surtout étant donné l’absence de signature de la Constitution canadienne par le Québec.

Le ministre Fournier a présenté cette politique comme étant à la fois une lecture de l’histoire et une réflexion sur l’avenir commun pour ainsi montrer qu’il est possible d’être Québécois et d’avoir un sentiment d’appartenance pour le Canada. Il souligne en ce sens qu’un sondage a montré qu’environ 75% des Québécois se considèrent à la fois Québécois et Canadiens.

Quelle perception pour le Québec ?

À la fin de la présentation du ministre Fournier, un échange soutenu avec l’auditoire a été engagé. Le professeur de sciences politiques François Rocher a commencé par saluer la nouvelle politique qu’il considère comme étant nécessaire. Il a néanmoins questionné Fournier pour savoir si une analyse scientifique avait été faite sur la manière dont le Québec est perçu à l’extérieur de ses frontières. « Quand on veut établir un dialogue, il faut connaître la personne avec qui on parle et la façon dont on est perçu », explique-t-il.

Le ministre Fournier a répondu que cette analyse devra éventuellement être faite et reconnaît qu’il y a une méconnaissance non seulement du Québec, mais aussi du Canada dans plusieurs provinces du pays. La professeur et spécialiste des droits linguistiques Linda Cardinal a également demandé qui seront les interlocuteurs du plan d’action qui sera mis en place pour mettre en œuvre la politique. Fournier a répondu qu’il y aura des échanges de fonctionnaires, de jeunes et autres, et qu’il y a aussi la proposition de créer une Chaire sur le sujet.

Pour Dominic Durocher, étudiant au doctorat en science politique, il était « important de voir les évolutions récentes de la position du Québec par rapport aux relations intergouvernementales ». Il s’agissait aussi d’une bonne occasion d’interagir avec le ministre. Pour sa part, Nikola Brassard-Dion, candidat au doctorat en science politique, affirme qu’il avait déjà lu la politique qui l’avait agréablement surpris et qu’il « ne l’avait pas du tout venu venir ». La conférence a lui donc permis de savoir quel contexte avait poussé le ministre à rédiger cette politique et « qu’est-ce qui a été fait depuis pour poursuivre ce plan d’action ».

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