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Arts et culture

Paysage urbain ottavien

Culture
2 octobre 2017

Arts et Culture

Par : Daniel Birru et Omar Maher, contributeurs bénévoles

Comme chaque année, la semaine de l’architecture à Ottawa, avec une approche thématique, se concentre sur un aspect architectural lié à la ville d’Ottawa-Gatineau. Cette année, pour sa vingt-neuvième édition, l’événement nommé « Beyond 150 — “technically beautiful” yet? », met l’emphase sur l’avenir du métier d’architecte.

En pleine révolution technologique, où des changements drastiques se passent à une vitesse sans précédent, l’événement se concentre sur la façon dont les technologies émergentes transforment notre environnement ainsi que leurs implications pour les architectes d’aujourd’hui et de demain dans le développement de communautés durables.

L’art urbain de Claude Cormier

Ce fût dans une salle comble au Labo d’urbanisme de la capitale, situé dans l’immeuble de la Commission de la capitale nationale, que Capital Urbanism organisait une soirée avec Claude Cormier, un des architectes paysagistes les plus influents au Canada. Cormier était là pour partager différents tableaux et projets dont il est l’auteur.

Claude Cormier a fait part à son public de ses travaux effectués dans les deux plus grandes villes du pays : Toronto et Montréal. Il a discuté de sa « Sugar Beach » et du projet à Berczy Park, constitué de chiens autour d’une fontaine d’eau dans la Ville-Reine, dont les photos ont bien amusé le public. De plus, il a élaboré sur le fameux quartier gai de la ville de Montréal où des ballons roses sont suspendus au-dessus des rues.

Mme Denise Laferrière, conseillère municipale à la ville de Gatineau, était présente à la soirée afin d’en apprendre plus sur les projets qui auront lieu prochainement à Ottawa. « J’ai été attirée parce que je connais très bien les boules roses, à Montréal, et j’ai voulu en savoir plus sur elles et sur Cormier lui-même, que je ne connaissais pas avant ce soir. J’ai trouvé très intéressantes ses œuvres à Toronto, on dirait un peu qu’il joue à un jeu avec ses sculptures (…) et c’est ce que le public aime, » ajoute-t-elle.

Claude Cormier a laissé entendre durant son discours qu’il avait des projets futurs à Calgary et à Chicago. « Il s’agit d’un nouveau défi, puisque c’est dans une nouvelle ville, un nouveau pays, et j’en ai bien hâte », a révélé l’architecte au sujet de Chicago. Par ailleurs, Cormier, parfaitement bilingue, alternait régulièrement entre le français et l’anglais durant sa présentation, s’adaptant au public provenant autant de milieux anglophones que francophones.

Les installations prennent d’assaut Ottawa

En parallèle avec le thème de cette année, la semaine de l’architecture à Ottawa s’est également mise en partenariat avec Artengine, un organisme artistique basé à Ottawa qui s’investit dans la « création artistique nourrie de la technologie. » Dans le cadre de cet événement, des installations artistiques telles que The Loop et Ludic Fields ont été présentées de part et d’autre de la ville.

The Loop, située dans le marché ByWard, est impossible à rater. Ces machines d’un aspect futuriste sont en fait plus rétro qu’autre chose. Elles utilisent un zootrope généré par un levier à main qui déclenche le mécanisme. La boucle s’illumine et des images commencent à défiler, donnant ainsi une illusion de mouvement, le tout avec une composition auditive provenant d’une boîte à musique.

De l’urbanisme ludique

Ludic Fields, quant à elle, est composée de quelques neuf sculptures éparpillées aux quatre coins de la ville. C’est une pièce artistique interactive créée par la collaboration d’Argentine, Andrew O’Malley et Lateral Office. Les sculptures connectées les unes aux autres sont équipées de capteurs de mouvements. Les mouvements enregistrés d’une part de la ville sont alors retranscrits et communiqués en effets lumineux vers une autre sculpture; créant un sentiment de connexion entre les différents coins de la ville.

« Ludic Fields, c’est à propos d’un jeu et comment produire quelque chose de créatif, mais à la fois durable et interactif. C’est rassembler les gens dans les lieux publics, les faire repenser à l’usage de ces espaces publics et voir d’un autre œil ces endroits qu’ils traversent quotidiennement » explique Ryan Stec, le directeur artistique de Artengine.

Tous ces projets nous « rappellent l’inouï potentiel de la technologie. C’est le champ où la technologie et les humains entrent en jeu. »

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