Inscrire un terme

Retour
Actualités

Pour une éducation accessible et équitable

Actualités
28 octobre 2019

Crédit visuel : Shawn Philip Hunsdale

Par Camille Cottais – Contributrice

Mécontent.e.s de la hausse constante des frais de scolarité et des coupures budgétaires du gouvernement Ford, plusieurs dizaines de manifestant.e.s se sont rassemblé.e.s devant le pavillon Tabaret vendredi le 25 octobre dernier.

Les demandes de la communauté universitaire de l’Université d’Ottawa (U d’O) consistent à une éducation postsecondaire davantage accessible et à de meilleures conditions de travail pour le personnel de l’Université.

Des coupures significatives

L’une des manifestante, Anne-Marie Roy, agente de communication et de recherche de l’Association des professeurs et professeures à temps partiel de l’Université d’Ottawa (APUO), a questionné les nouvelles mesures éducatives du Premier ministre conservateur de l’Ontario. Elle a mis en doute l’intérêt de celles-ci, qu’elle croit être principalement financier.

L’APUO a également exprimé juger inadmissible la baisse des salaires, les coupures budgétaires et certaines conditions de travail actuelles pour le personnel de l’U d’O. Par exemple, certain.e.s professeur.e.s des classes atteignent parfois 200 à 250 étudiant.e.s.

L’origine des nouvelles coupures sont au niveau provincial. Le gouvernement ontarien contraint les universités de la province à baisser leurs frais de scolarité de 10%. Celles-ci doivent ainsi faire des coupures à l’interne.

L’éducation : droit ou privilège ?

Sam Schroeder, commissaire à la revendication pour le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO), a pris la parole pour faire le point sur les coupures provinciales qui affectent les étudiant.e.s. Celui-ci rappelle que nombreux sont les étudiant.e.s à être endetté.e.s suite à l’annulation de nombreuses bourses du Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFÉO).

Babacar Faye, représentant de la faculté des sciences sociales au conseil d’administration du SÉUO, a rappelé que les coupures de bourses s’élèveraient à 700 millions de dollars. Cela représente presque la moitié du budget initial pour les bourses du RAFÉO, soit 40%. D’après Faye, le taux d’augmentation des frais s’élèverait à 300% depuis 1990.

Selon Judy El-Mohtadi, commissaire à l’équité du SÉUO, les actions de Doug Ford sont une atteinte aux droits des étudiant.e.s. « Le critère financier ne devrait en aucun cas intervenir dans l’accès à l’éducation », a affirmé Faye. Un étudiantprésent au rassemblement, a partagé devoir reporter ses études après avoir perdu sa bourse.

Pour Schroeder, les étudiant.e.s en désaccord avec les mesures du gouvernement Ford doivent poser des actions. Il les incite à partager leur mécontentement, que ce soit sur les réseaux sociaux, en participant aux manifestations ou aux rassemblements mais aussi en votant aux élections. Les réseaux sociaux sont une manière alternative de revendiquer, notamment sur Twitter, où le hashtag #NoCutsToEducation a été lancé pour attirer l’attention sur les récentes coupures.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire