– Par Alexandre Millaire –

Plus qu’un mois pour participer au concours international visant à inciter les étudiants postsecondaires à réduire leurs déchets, recycler et changer leurs habitudes de consommation.

RecycloManie se poursuit sur le campus de l’Université d’Ottawa jusqu’à la fin mars. Depuis le début février, des centaines d’étudiants ont participé aux différents aspects des célébrations. En entretien avec La Rotonde, Brigitte Morin, coordonnatrice du recyclage au Bureau du dévelopement durable, explique la nature du concours : « Ce n’est pas comme si c’était un événement, c’est une compétition de deux mois, donc on espère toucher tout le monde, puis que tout le monde fasse une action durant RecycloManie, soit en participant à un événement ou en prenant des actions indépendantes pour réduire leurs déchets ».

Une des activités les plus populaires et un des piliers de la programmation du RecycloManie de cette année est le Défi du bac à déchet, une parodie du Ice Bucket Challenge. Dans le but de conscientiser la population par rapport aux déchets qu’elle produit, le défi consiste à essayer de vivre au minimum pendant une se

maine en produisant le moins de déchets possibles. À la fin de la semaine, les participants sont encouragés à tourner une vidéo de 30 secondes pour démontrer le montant d’articles dans leur bac, tout en expliquant le pourquoi des items et en défiant leurs amis sur les médias sociaux à participer au concours (#uORecycle). L’atelier Éco-Spa a aussi connu une réussite retentissante avec une salle comble, où les participants ont pu créer des produits de beauté sans produire aucun déchet et sans l’utilisation de produits toxiques. Pour ceux qui cherchent un rapport plus physique au recyclage, chaque jeudi à 11 h 30, dans la salle du Service de la protection, des équipes du Guérilla du recyclage sont formées et dispersées sur le campus afin de trier le plus de matériaux recyclables possibles dans divers édifices.

Les intiatives proposées par le Bureau de développement durable sont bienveillantes, mais leur calendrier est plutôt épars avec peu de grands événements rassembleurs et aucune grande soirée de planifiée. Quoique des changements personnels aux habitudes de consommation constituent une forme d’activisme, RecycloManie souffre d’un manque lamentable d’ateliers prônant un activisme direct, où les plus grands pollueurs – par exemple Alcoa ou Coca-Cola, commanditaires principaux de RecycloManie à l’international– sont interpellés pour leurs gigantesques empreintes écologiques et leurs violations de droits humains.