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Référendum sur le régime d’assurance médicale et dentaire : Des bénéfices de santé encore loin d’être assurés

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8 février 2016

– Clémence Labasse – 

Peut-être avez vous des amis Facebook qui ont changé leurs photos de profil. Peut-être avez-vous entendu une candidate crier dans l’ÉITI d’aller voter « pour ». Quoi qu’il en soit, il est difficile, en ces jours de campagne électorale, de ne pas entendre parler du référendum sur le régime d’assurance médicale et dentaire. Mais en quoi celui-ci consiste-t-il réellement? Plus encore, pourquoi la question référendaire est-elle de retour après son échec en octobre? La Rotonde a enquêté sur la question.

« Que les étudiants en bénéficient ou non, il est important pour ceux-ci d’aller voter oui pour le référendum, en solidarité avec ceux qui en ont réellement besoin », insiste Emiliy McBain-Ashfield, étudiante en histoire et membre du comité du Oui pour le référendum. Ce oui, les candidats du parti d’Alliance Campus le martèlent des dizaines de fois lors des débats. Les affiches qui obscurcissent les murs des facultés l’imposent. Il faut voter oui. Mais d’où vient l’urgence pour une telle réforme?

Une réforme cruciale

La situation est la suivante. Quand, il y a des années de cela, la contribution étudiante au régime d’assurance a été votée, la motion ne prévoyait pas que la contribution soit haussée en fonction de l’inflation dans les années qui suivraient. « Dès que les prix de notre assureur Greenshield ont commencé à monter, la FÉUO a dû commencer à subventionner les hausses à ses frais afin que les étudiants conservent leurs bénéfices, le statut Prémium », explique McBain-Ashfield.

« Si le référendum ne passe pas, il sera nécessaire de faire des coupes dans le budget de la FÉUO, et ultimement, les étudiants assurés grâce à la FÉUO perdront leurs bénéfices », avoue Veronica Carpani, étudiante en génie mécanique et autre membre du comité Oui.

Une formulation qui porte à confusion…

Si le fond de la réforme semble justifié, la forme porte à confusion. En effet, il est demandé dans le référendum à ce que les étudiants autorisent « le Conseil d’administration de la FÉUO à augmenter les frais jusqu’à 8 % par année ». Pourtant, l’inflation au Canada ne dépasse généralement pas 3 % par année.

« Ce n’est pas nous qui avons formulé le référendum », révèle Carpani. « Ce taux a été voté au CA de la FÉUO. Cela ne signifie pas cependant que la cotisation va augmenter chaque année de 8 %, c’est juste le seuil maximal possible. Ça a été pensé justement pour éviter la situation où nous sommes en ce moment. »

Mais où ira véritablement l’argent?

Une source interne, préférant rester anonyme, est toutefois dubitative quant à la destination de l’argent si le référendum venait à passer. « L’argent ne sera pas déversé à Greenshield, mais ira dans les mains de la FÉUO, pour combler une dette étudiante qu’ils ont eu même créée dans leur budget. »

McBain-Ashfield avoue ne pas savoir véritablement où sera dirigé l’argent une fois les cotisations prélevées, mais souligne que des employés s’occupent exclusivement à coordonner le régime de santé. Cela étant, selon une autre source proche du dossier, il semblerait que depuis quelques années la FÉUO n’a pas de véritable courtier d’assurance. Ainsi, encore une fois encore, la transparence fait défaut à la FÉUO.

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