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Sports et bien-être

Départ de Rose-Anne Joly vers de nouveaux horizons

Dawson Couture
21 septembre 2020

Crédit visuel : Greg Mason – Comtribution

Par Zakary Mercier – Chef de la section Sports et bien-être

Comme rapporté le 10 septembre dernier par La Rotonde, celle qui était encore tout récemment entraîneuse adjointe de l’équipe féminine de basketball des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa (U d’O), Rose-Anne Joly, a quitté son poste. La Gatinoise dirige maintenant une école de la National Basketball Association (NBA) à Dubaï, aux Émirats arabes unis, et travaille avec plus de 200 jeunes âgé.e.s de huit à dix-huit ans. Elle a accepté de livrer son état d’âme à la suite de cette nouvelle.

« J’ai eu le coeur lourd. La dernière pratique que j’ai donnée a été la veille de mon départ et tout le monde était émotif. C’était un beau moment à partager avec l’équipe que j’ai dirigée pendant trois ans », a confié Rose-Anne Joly, qui a quitté les Gee-Gees après trois saisons.

Ces années lui auront permis de vivre des expériences inoubliables. Malgré les 10 000 kilomètres qui séparent Dubaï d’Ottawa, la médaille de bronze remportée lors des championnats canadiens de basketball en 2019 restera gravée à jamais dans sa mémoire. « Je vais m’en souvenir pour le restant de ma vie. Tout le processus derrière ça avec le travail, l’engagement des filles et le résultat final, c’était toute une expérience », se remémore la jeune femme.

Lourde perte

Andy Sparks, entraîneur-chef de l’équipe féminine de basketball des Gee-Gees, a laissé savoir que « c’est quelqu’un qui adore entraîner. Le programme de la NBA est très chanceux de l’avoir et je crois que c’est un bon fit ». La directrice des sports de l’U d’O, Sue Hylland, est elle aussi déçue de perdre une entraîneuse aussi appréciée.

Cependant la satisfaction de voir une personne du programme graduer vers de plus hauts sommets est plus grande que la déception. « Nous sommes vraiment contents pour elle ! Nous sommes présent.e.s afin de développer des personnes comme Rose-Anne et elle a eu une superbe opportunité », a déclaré Hylland.

Travail rêvé

Son nouveau poste est bien différent de celui d’entraîner.euse des joueuses de niveau universitaire. La nouvelle entraîneuse de l’école de la NBA et coordonnatrice des opérations a désormais comme mandat de développer le basketball au sein de la communauté. Joly pourra aussi peaufiner ses compétences au niveau administratif ; une motivation de plus pour elle qui adore cette facette du basketball. « Pour moi, c’est vraiment le meilleur des deux mondes. Ça me permet d’être en contact avec les gens dans les bureaux de la NBA et d’entraîner des jeunes joueurs et joueuses chaque jour », ajoute-t-elle.

Pour une passionnée de basketball comme Joly, travailler pour la NBA est un rêve de jeunesse qui se réalise. À son arrivée au Moyen-Orient, un colis spécial l’attendait. « À mon arrivée, il y avait une boîte avec quelques chandails de la NBA, des shorts, des bas, des cônes, ils n’avaient rien oublié. J’ai eu des frissons en ouvrant la boîte », déclare-t-elle avec enthousiasme.

Prochains objectifs

La jeune femme de 31 ans a déjà un poste d’entraîneuse de la NBA dans sa ligne de mire. Elle sait très bien que ce n’est pas pour demain, mais elle ne cache pas que ce serait « l’objectif ultime ». Elle se réjouit aussi de l’augmentation du nombre de femmes qui occupent des postes importants dans la NBA.

« Je trouve que nous méritons notre place là. Je trouve que nous avons travaillé assez fort et que c’est le temps de dire que ce n’est pas parce nous ne sommes pas un homme que nous ne pouvons pas entraîner des hommes. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, mais c’est un début et si je pouvais faire partie de ces femmes là, ça me ferait un énorme plaisir », lance fièrement Joly.

Rose-Anne Joly se plaît déjà dans son nouveau poste, espère que l’opportunité de faire le saut pour une équipe de la NBA se présentera.

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