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Arts et culture

Entretien avec Samito : Quand le Mozambique rencontre le Canada

Culture
22 février 2016

Par Myriam Bourdeau-Potvin

La Rotonde : Tu fais de plus en plus parler de toi dans les médias ces temps-ci, notamment en te faisant remarquer par Ton Barbier et SOCAN musique, qui t’ont inclus dans la liste des artistes québécois à suivre en 2016, et tu as aussi remporté le prix Révélation 2015-2016 d’IciMusique. Ça te fait quoi de voir tous ces évènements débouler l’un après l’autre?

Samito : C’est un long chemin et, pour moi, juste le prix révélation m’a comme sorti de mon basement. Tout a changé d’un jour à l’autre : j’avais plein de shows et plein de gens intéressés à mon travail. Cette année m’a permis de bâtir une équipe forte et j’en suis vraiment fier. De voir que les médias répondent de façon positive, ça me crinque! Je ne veux pas décevoir, je veux donner mon meilleur et j’ai vraiment hâte de partager mon album.

LR : En regardant ton profil Facebook, l’un de tes commentaires m’a fait sourire! Tu dis avoir vécu l’expérience d’entendre ta chanson à la radio pour la première fois. Quel effet ça t’a fait de voir ton travail être diffusé?

S : J’étais ému! J’étais assis dans un café et j’entendais seulement la toune de loin, et je me disais : « je connais ça…! » C’est énorme, parce que ça fait longtemps que je fais de la musique. Ça fait environ cinq ans que je travaille en studio sur cet album, mais même si tu y crois, tu ne sais jamais comment les gens vont le recevoir. J’aspire à communiquer avec le monde, mais d’y arriver c’est vraiment touchant et c’est très grand. Je le reçois avec beaucoup de gratitude.

LR : À quoi les spectateurs peuvent-ils s’attendre lors de ton spectacle au CNA, le 25 février prochain?

S : C’est notre premier show hors Québec! Ça va être un spectacle dansant, mais avec des textes introspectifs. Je parle [notamment] de l’immigration, mais en gros c’est un party et on veut juste avoir du fun.

LR : Tu as entamé tes études musicales au Mozambique, ton pays natal, avant de déménager, en 2005, à Montréal. Comment cette transition a-t-elle influencé ton style artistique?

S : En tout! J’habite dans une ville qui est quand même assez expérimentale, dans laquelle il y a beaucoup d’influences musicales. De voir mes collègues travailler avec passion et avec le désir d’expérimenter, ça m’a poussé à aller chercher un son qui était imprégné des deux cultures. Je ne voulais pas que ce soit uniquement le Mozambique [qui ressorte], puisque ça ne respecterait pas ma vision et la personne que je suis aujourd’hui de façon complète. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai travaillé très longtemps sur mes chansons, parce que je voulais que ça touche autant les Canadiens et les Québécois que le Mozambique! J’ai beaucoup travaillé avec des musiciens d’ici, et je pense que j’ai trouvé quelque chose de vraiment hybride qui rassemble les deux cultures. Au fond, on aspire tous à la même chose : on veut être heureux et écouter de la bonne musique!

Le premier album de Samito sera lancé le 13 mai, mais il promet que quelques chansons seront disponibles pour écoute dans les prochaines semaines.

 

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